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Un plan national de mobilité durable sur la route

La norme antipollution euro6 B désormais en vigueur annonce la couleur

Eco-conduite Le Maroc prend un nouveau virage en matière de mobilité durable. En plus de l’adoption de nouvelles décisions et de normes visant à lutter contre la pollution, les autorités veulent se doter d’une véritable feuille de route pour la promotion des moyens de transport propres. Premiers détails.

Avis aux futurs acquéreurs de voitures. Le Maroc passe officiellement dès ce 1er janvier à la norme antipollution euro6 B. Un arrêté conjoint du ministère du transport et de la logistique ainsi que le ministère de la transition énergétique et du développement durable vient d’être publié au Bulletin officiel. Concrètement, le document dévoile un calendrier pour la mise en oeuvre progressive de cette nouvelle norme destinée à lutter contre les pollutions de l’air. Il faut préciser qu’il s’agit d’une norme internationale fixant les limites maximales de rejets polluants pour les véhicules roulants neufs. Il en existe plusieurs selon le type de véhicule. Les normes évoluent au cours du temps et deviennent progressivement plus strictes.

Leur objectif est de réduire la pollution atmosphérique due au transport routier. Dans les détails, la norme euro6 B entre en vigueur au Maroc en ce début d’année pour l’homologation des véhicules neufs légers. L’immatriculation sera toujours possible jusqu’au 1er janvier 2024. A partir de cette date, plus aucune voiture ne répondant pas à cette norme ne sera autorisée à l’immatriculation. Pour les autres segments de véhicules, notamment les poids lourds, le délai de grâce est prolongé jusqu’en janvier 2026 pour laisser le temps aux professionnels de s’adapter aux nouvelles exigences réglementaires.


L’entrée en vigueur de cette décision annonce la couleur puisque les responsables planchent actuellement sur un projet important visant à lutter contre la pollution de l’air issue de la circulation de voitures à moteur thermique. En effet, le ministère du transport et de la logistique travaille actuellement sur un plan national de mobilité durable à l’horizon 2030. Les premiers jalons de ce plan sont attendus dès cette année selon le ministère. Ce plan va donner naissance à une feuille de route alliant la garantie d’accessibilité et la lutte contre les changements climatiques. Si les responsables n’ont pas encore arrêté définitivement les mesures destinées à faciliter l’accessibilité à ce genre de mobilité, il est question de renforcer le dispositif public encourageant le recours aux moyens de locomotion plus propres vis-à-vis de l’environnement. Au cours de ces dernières années, les autorités avaient pris certaines mesures dans ce sens. Ainsi, le pays avait décidé d’annuler les droits de douane ainsi que la taxe spéciale annuelle sur les automobiles (vignette) sur les véhicules hybrides et électriques dans le but d’encourager les futurs acquéreurs à opter pour ce genre de voitures plus propres.
De même, le pays a mis en place un dispositif de renouvellement du parc des taxis et des poids lourds avec l’objectif de retirer les véhicules vétustes et d’accélérer l’arrivée de taxis et poids lourds répondant aux nouvelles normes antipollution. Cela dit, les importateurs et fabricants de voitures revendiquent d’autres mesures pour encourager les potentiels acheteurs, notamment la baisse significative des taxes, notamment la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ainsi que l’instauration d’un système de bonus-malus. L’élaboration d’un plan national de mobilité durable permettra sans nul doute de revoir les dispositifs publics actuellement en cours pour encourager les moyens de transports plus propres.

Plus loin encore, ce plan devra accompagner le démarrage des voitures électriques au Royaume. Il y a quelques semaines le ministre de l’industrie et dans le commerce, Ryad Mezzour, avait affirmé que le Maroc est devenu le premier exportateur de véhicules particuliers vers l’Europe. M. Mezzour, qui répondait à une question à la Chambre des conseillers autour des perspectives de l’industrie automobile au Maroc, a souligné que le Maroc est désormais le premier exportateur de véhicules particuliers vers l’Europe, dépassant notamment la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis d’Amérique.

D’après le ministre, la demande globale des voitures sur le marché européen, qui est le plus grand marché de voitures marocaines, a reculé durant cette année de 26%. Parallèlement, a-t-il relevé, les ventes marocaines ont enregistré une hausse de 50% sur ce marché. Sur un autre registre, M. Mezzour a annoncé le lancement, dans les prochaines semaines, d’une voiture d’une marque conçue à 100% au Maroc dans les marchés nationaux. Une convention d’investissement de 50 millions d’euros sera signée au Maroc en janvier 2023 pour la création d’une usine de production d’une marque locale de voitures. La nouvelle usine sera mise en place grâce à un investissement 100% marocain, pour venir s’ajouter aux unités industrielles de Renault et de Stellantis, qui affichent une capacité de production annuelle de 700.000 voitures, dont 50.000 véhicules électriques.

La nouvelle marque de voiture 100% marocaine est actuellement en phase d’autorisation finale après avoir passé avec réussite l’ensemble des tests et des essais, a-t-il fait savoir, notant que la production sera destinée au marché local dans un premier temps. L’usine, qui ne prévoit pas de chaîne de production pour les voitures électriques, ne produira que des voitures à carburant, a affirmé le ministre, relevant que 50 millions d’euros seront investis sur 3 ans, hors coût d’exploitation.

Croissance
Performance L’industrie automobile marocaine s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus au cours des dix dernières années. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une croissance annuelle à deux chiffres. Le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que Renault, Snp, GMD, Bamesa, Delphi, Yazaki, Sews, Saint-Gobain et plus récemment PSA Peugeot Citroën.

Production
e-voiture Le Maroc produit déjà des voitures électriques. C’est le cas pour AMI. Développé à Casablanca et fabriqué à l’usine Stellantis à Kénitra, ce véhicule est lancé sur le marché marocain au prix de 99.900 DH. Très pratique pour les trajets en ville, AMI roule en silence accédant facilement et sans contraintes particulières aux zones urbaines étroites. Compacte et agile, elle fait 2,41 mètres de longueur et 1,36 mètre de largeur. Haut de 1,52 mètre, ce véhicule à 0 émission de CO2 pèse 471 kg avec batterie. Niveau autonomie, il a été conçu pour durer 75 km avec une charge de batterie complète en 3 heures. Elle se recharge sur prise standard (220V) et dispose d’un moteur électrique à 6kw. Sur la route sa vitesse maximum est de 45 km/h. Côté confort, AMI a deux sièges côte à côte en position haute. Elle dispose de plusieurs éléments de confort (chauffage, ventilation et désembuage).

 


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