Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Une cinéaste qui cultive les défis – Aujourd’hui le Maroc

Réalisatrice, scénariste et productrice, Asmae El Moudir a été distinguée lors de la 20ème édition du Festival international du Film de Marrakech pour son œuvre «La Mère de tous les mensonges». Elle s’est imposée sur la scène comme la première femme cinéaste marocaine ayant remporté le Grand prix de cette prestigieuse manifestation. Retour sur le parcours de cette jeune talentueuse.


La jeune Asmae El Moudir est la première Marocaine à remporter l’Etoile d’Or au Festival international du film de Marrakech (FIFM) 2023. Elle a marqué les esprits avec son brillant premier long métrage « La Mère de tous les mensonges» ou «Kadib Abyad». En salles obscures depuis le 28 février, son film a été primé à plusieurs reprises, comme à la 76ème édition du festival de Cannes en avril 2023 dans laquelle il a raflé le prix de L’Œil d’or. D’une durée de 96 minutes, ce film plonge les spectateurs dans l’histoire personnelle de la cinéaste qui, lors d’une visite chez ses parents à Casablanca pour les aider à déménager, découvre une photo déclencheuse d’une enquête émotionnelle. Cette quête la pousse à remettre en question les petits mensonges familiaux, ouvrant ainsi les portes des souvenirs enfouis de son quartier et de son pays.

De la photographie au cinéma
Cadette de sa famille, la jeune Asmae a mené une enfance heureuse et a manifesté très tôt son amour pour la photographie. Elle a commencé à pratiquer cette passion grâce à des appareils-photos jetables, en prenant de belles photos de fleurs et de végétaux. Sa passion pour le 7ème art s’est développé d’ailleurs via l’image. C’est à l’âge de dix ans qu’elle a été attirée par le monde magique du cinéma en regardant le film «Ali Zaoua» de Nabil Ayouch. Elle été très impressionnée par les images diffusées sur le grand écran. Et c’est ainsi que qu’elle a senti naître en elle un grand amour pour le cinéma. Ayant été toujours classée parmi les premiers élèves durant ses études primaires et secondaires, Asmae a été connue aussi bien par son dynamisme que par sa passion pour la lecture de livres en langues arabe et française. Elle a également découvert pendant son jeune âge son amour pour la danse.

Après avoir décroché, en 2007, son baccalauréat en études littéraires avec mention bien, la jeune a choisi de s’inscrire à l’Institut spécialisé du cinéma et de l’audiovisuel de Rabat (ISCA). Encouragée par sa famille et sa copine Zaynab à faire ce choix, Asmae a acquis pendant ses études des compétences techniques et artistiques en scénario, caméra, réalisation, direction des acteurs et arts plastiques. Elle a pu en parallèle bénéficier d’ateliers de formation et participer à des projets artistiques réalisés dans le cadre des conventions conclues par l’institut et ses partenaires nationaux et étrangers. Il faut dire qu’elle a démarré sa carrière artistique de cinéaste par la réalisation de son premier court métrage « La dernière balle ». Par la suite, elle a réalisé «La guerre oubliée» qui a remporté le Grand prix et le prix de la réalisation au 5ème Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani à Laâyoune en décembre 2019. Sa filmographie compte également «Fi zaouiyat omi» ou «Postcard» produit par Aljazeera Documentary Channel en 2020.

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