
De son côté, la directrice marketing et animation commerciale, marché PME, à Bank Of Africa, Ghyzleine Massoun, a indiqué que pour qu’une banque puisse soulager les BFR de ses clients, il faut que le taux d’endettement soit dans un ratio acceptable, et pour ce faire, il faut qu’il y ait un renforcement des fonds propres. Une des pistes pour pallier cette contrainte consiste, d’après Mme Massoun, à recourir à des mécanismes éprouvés ailleurs, tels qu’un système de subvention ou de dette mezzanine pour renforcer les fonds propres.
Approuvant les propos de Mme Massoun, le directeur réseau chez Tamwilcom, Khalid Zerouali, a affirmé que 80% des besoins des entreprises se rapportent aux fonds de roulement et que la dette mezzanine pourrait être une solution pour les entreprises sous-capitalisées. «Mais encore faut-il que la gouvernance de celles-ci soit transparente afin de conforter le banquier qui va accorder la dette mezzanine», a-t-il noté. Par ailleurs, sur la question du relèvement des taux consécutif à la hausse du taux directeur par la Banque centrale, la directrice du marché Pro et TPE à CIH Bank, Asmaâ Moughraoui, a fait remarquer que les banques n’ont pas répercuté systématiquement toutes les hausses du taux directeur sur leurs clients.
Les banques, souligne-t-elle, essaient d’avoir les meilleures PME comme clients et de faire des affaires. Inutile donc qu’elles augmentent leurs taux s’il n’y a pas preneurs, déclare Mme Moughraoui, assurant que les établissements bancaires cherchent toujours à obtenir les meilleurs taux possibles par rapport à ce qui est disponible sur le marché, et aussi par rapport au risque qu’elles courent. Et Mme Moughraoui de confirmer qu’il y a aujourd’hui une évolution certaine et une multiplicité de leviers en matière d’accompagnement des TPME, et que les banques, qui ont leurs propres impératifs (coefficients de risque, réglementation de Bank Al-Maghrib, etc.), le font aujourd’hui de manière non standardisée pour tenir compte des contraintes de chaque entreprise.