Le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Egypte sont les seuls pays africains qui ont un indice supérieur à la moyenne mondiale dans l’Indice de développement technologique élaboré par la Cnuced.
Le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont les seuls pays africains qui sont bien avancés dans la diversification de leurs exportations. C’est ce qu’indique un nouveau rapport de la Cnuced sur le développement économique en Afrique. Le Royaume se distingue également par ses capacités de fabrication, notamment dans le secteur de l’automobile, ajoute le rapport. La Cnuced note, par ailleurs, que les pays africains peuvent se diversifier économiquement en stimulant leurs exportations de services à forte valeur ajoutée, en élargissant l’accès des entreprises privées aux services financiers, en exploitant les nouvelles technologies financières et en mettant en œuvre des politiques efficaces.
Le Maroc fait partie des trois pays africains qui se distinguent du reste des économies du continent par la diversification de leurs exportations. C’est ce qu’indique un nouveau rapport sur le développement économique en Afrique publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont, en effet, les seuls pays africains qui ont un indice supérieur à la moyenne mondiale dans l’Indice de développement technologique élaboré par la Cnuced pour déterminer si la diversification au fil du temps se produit dans des produits plus sophistiqués, indiquant un changement structurel et des capacités productives plus élevées. Ce nouvel indice prend en compte la différenciation des produits, mesurée par l’unité valeur d’un produit exporté.
Un pays pourrait encore augmenter sa complexité économique en augmentant la qualité (c’est-à-dire la valeur) de ses produits exportés même s’il n’ajoute pas de nouveaux produits à son panier d’exportation, expliquent les auteurs du rapport intitulé «Rethinking the Foundations of Export Diversification in Africa». Ils précisent que l’augmentation du nombre de produits exportés ne signifie pas nécessairement qu’il y a eu diversification vers des produits de plus grande valeur. La capacité d’un pays à accroître ses capacités productives et son changement structurel dépend fortement de la disponibilité des intrants, de la technologie et des services, ajoutent-ils. Par conséquent, une plus grande variété de biens et de services est nécessaire pour faciliter la diversification des produits et le changement structurel, notent-ils. Les résultats de la mise en place de ce nouvel indice suggèrent que les améliorations les plus fortes en matière de développement technologique ont été réalisées par le Rwanda, l’Angola, l’Éthiopie et l’Ouganda, bien que les trois premiers soient encore inférieurs à la moyenne africaine.
La capacité de fabrication, un facteur clé pour diversifier les exportations
Le Royaume se distingue également par ses capacités de fabrication, par exemple dans le secteur de l’automobile. Le manque de capacités de fabrication est un facteur clé qui compromet le potentiel de certains pays à participer efficacement à des niveaux plus élevés de cette chaîne de valeur, relève la Cnuced. Par exemple, illustre-t-elle, la participation à la chaîne de valeur automobile pour des pays tels que l’Éthiopie, le Ghana et le Nigeria se limite en grande partie à l’importation de pièces pour l’assemblage local (généralement appelées opérations semi-démontées), car ils n’ont pas la capacité de recherche et développement, conception, et encore moins fabrication de pièces spécifiques, comme au Maroc et en Afrique du Sud.
Le rapport note que malgré des décennies d’efforts de diversification, 45 des 54 pays du continent restent dépendants des exportations de produits primaires dans les secteurs agricoles, miniers et extractifs. Il souligne que les pays africains peuvent se diversifier économiquement en stimulant leurs exportations de services à forte valeur ajoutée, en élargissant l’accès des entreprises privées aux services financiers, en exploitant les nouvelles technologies financières et en mettant en œuvre des politiques efficaces.
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