Art & CultureLe Matin

témoignage pour les droits de femmes

«Fatema, la sultane inoubliable», du réalisateur Mohammed Abderrahman Tazi, fait partie des films sélectionnés pour la compétition officielle des longs métrages du 22e Festival national du film (FNF) à Tanger. Il raconte la vie et le parcours de la sociologue et écrivaine Fatema Mernissi, considérée comme une figure de proue du féminisme au Maroc.

La vie de Fatema Mernissi paraissait simple aux yeux de certains ; mais, en fait, elle était pleine de recherches et de militantisme pour les droits des femmes. Ce rôle a été merveilleusement campé par Meryem Zaimi qui, selon Abderrahman, était la seule à pouvoir le réussir. «J’ai vécu avec Fatema plus d’une cinquantaine d’années et j’ai voulu montrer un personnage que j’appréciais énormément. Je lui ai déjà demandé de son vivant de faire un film sur elle. Elle m’a répondu qu’elle n’est pas importante, mais ce qui est intéressant, ce sont les livres. Je souhaite qu’on fasse des films sur des personnages marocains de ce calibre. Que ce soit dans la politique, la science, la culture, la sociologie ou autre qui méritent de rester dans l’histoire à travers des films».En effet, avec Fatema, Tazi a pu nous rapprocher de sa personnalité et de sa vie. Et comme l’a souligné la comédienne Samia Akariou, nous avons besoin de ce genre de films. «Car, on a besoin de témoignages historiques dans nos productions, afin de laisser quelque chose à nos enfants, qui ne connaissent pas Fatema Mernissi.

Ces films vont devenir des documents vivants. Je félicite Tazi pour ce travail intègre qui nous a vraiment touchés, car cette femme a milité durant toute sa vie et est partie en silence». C’est le premier film consacré à une femme arabe intellectuelle. «C’est le genre de films dont nous avons besoin qui doit être projeté dans des universités. Peut-être que si les étudiants le voient, ils pourraient aller chercher ses livres pour les lire. C’est l’objectif de ce film. Puisqu’actuellement, il y a même des étudiants en sociologie qui ne connaissent pas Fatema Mernissi», ajoute Akariou. C’est vrai qu’en regardant ce film beaucoup de gens vont aller chercher dans la vie de la défunte pour mieux la connaître. Pour le critique Driss Korri, ce film doit avoir une deuxième partie, comme «À la recherche du mari de ma femme», car cette icône mérite plus qu’un seul jet. Sachant que la pensée de cette sociologue et écrivaine rayonne à travers le monde.


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