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La présence de grandes entreprises marocaines contribue à la construction d’une Afrique prospère

Les investissements directs étrangers du Maroc (IDE) en Afrique ont enregistré une évolution remarquable, malgré un contexte difficile qui a caractérisé ces dix dernières années, affirme le Centre marocain de conjoncture (CMC).

Entre 2010 et 2023, les IDE du Maroc « se sont développés d’une manière significative », couvrant une variété de secteurs comme l’énergie, l’immobilier, le bâtiment, les télécommunications et l’agriculture. Outre ces secteurs traditionnels, « le pays explore des opportunités dans les nouvelles technologies, les services financiers, l’éducation et le tourisme », relève l’Observatoire privé dans sa récente publication mensuelle « Maroc Conjoncture » (N°363 – Décembre 2023).
 

La Côte d’Ivoire s’accapare plus de 57% des investissements marocains en Afrique

 Bien qu’en baisse de 45,5% par rapport à l’année précédente, les investissements directs étrangers vers les pays africains ont atteint en 2022, en dépit du contexte difficile, presque 45 milliards de dollars après un record, de plus de 79 milliards, réalisé en 2021.

Il est important de préciser que « ce recul intervient après l’importante hausse de 103% due essentiellement à l’atténuation des effets de la Covid-19 qui ont fortement réduit les flux d’investissement entre pays un peu partout dans le monde », comme l’a souligné le Centre rappelant que ces investissements vers le continent ont connu des fluctuations entre 2017 et 2022, consécutives aux nombreux facteurs ayant impacté négativement l’économie mondiale dans son ensemble.

Parmi ces facteurs, le CMC cite les catastrophes naturelles qui ont impacté fortement l’activité agricole, les tensions géopolitiques qui nourrissent le sentiment d’incertitude chez les opérateurs économiques et plus récemment la pandémie de Covid-19.

Du fait de toutes ces perturbations, « les flux des investissements vers l’Afrique n’ont pas connu une dynamique particulière en 2022 », constate le Centre rapportant que « leur part dans l’ensemble des flux mondiaux a chuté pour s’établir autour de 3,5% contre 5,4% un an plus tôt et 4,1% en 2020 après 2,7% en 2019 ».

D’après l’Observatoire, la plus importante part de ce flux d’investissement a été destinée aux économies de l’Afrique du Nord (33,5%) suivie des pays de l’Afrique de l’Est (19,4%) et de sous-région de l’Ouest (18,8%), tandis que les pays du Sud de l’Afrique et du Centre ont accueilli respectivement 14,9% et 13,4% du total de ces flux.

Toujours selon le Centre, en 2022, la Côte d’Ivoire se positionne au premier rang des destinations des investissements marocains en Afrique avec plus de 57% contre 15% une année auparavant, suivi du Sénégal avec des flux de l’ordre de  18% au lieu de 4,2% en 2021.

« Sur les dix dernières années, ces deux pays ont reçu en moyenne un volume d’investissement respectivement de l’ordre de 27% et 8% », a-t-il indiqué relevant que l’Egypte, qui en 2007 s’accaparait 61% des investissements directs du Maroc, n’en a reçu en 2022 que 5% sur un total de 4,5 milliards de dirhams investis en Afrique. Et d’ajouter : ce montant n’était que d’un peu plus de 2 milliards en 2013 et il a dépassé les 8 milliards en 2017 et 2021.

Concentrant l’essentiel des montants investis par le Maroc en Afrique, les banques, les télécommunications et les industries disposent à elles seules des trois quarts des investissements marocains réalisés sur le territoire africain.

Précisons que la part du secteur bancaire s’élève à 39%, celle de l’activité des télécommunications avoisine 21,4% et que celle du secteur industriel s’est renforcée  significativement  au cours du temps pour atteindre presque 13,5%.

Quoi qu’il en soit, pour le CMC, « la présence accrue de grandes entreprises marocaines en Afrique, comme la Banque of Africa, Maroc Telecom, le groupe Addoha ou encore l’Office chérifien de phosphate, témoigne de la volonté du Maroc à participer activement à la construction d’une Afrique prospère et résiliente aux différents changements qui s’opèrent dans son environnement », rappelant que le pays a développé une stratégie de coopération dans de nombreux domaines avec les pays africains.

Aussi, souligne-t-il, le développement  des IDE du Maroc en Afrique a été réalisé grâce à la politique d’ouverture de l’économie marocaine sur ce continent adoptée depuis 2008 et qui « s’est concrétisée par la signature de plusieurs accords commerciaux ou d’association avec de nombreux pays africains ».

Alain Bouithy

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