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Pourquoi diable tient-on tant aux palmiers au détriment d’arbres plus appropriés ?

Le Conseil de la ville de Casablanca se trouve au cœur d’une vive controverse environnementale alors que des activistes écologistes appellent à la fin de la plantation excessive de palmiers dans les artères de la ville. Malgré les appels répétés des militants, la maire de la ville, Nabila Rmili, a ignoré leurs revendications, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir environnemental de la métropole.
Les activistes écologistes ont récemment adressé une pétition au Conseil de la ville, exhortant les autorités à remplacer les palmiers par d’autres variétés d’arbres dans les rues et les quartiers de la ville. Ils estiment que les palmiers ne conviennent pas à un environnement urbain comme Casablanca.
Les inquiétudes environnementales sont au cœur de cette controverse. Les activistes soulignent que le choix de planter des arbres plutôt que des palmiers est une décision qui dépend de multiples facteurs liés à l’environnement, à la durabilité et aux avantages pour la qualité de vie urbaine. Cette décision ne se résume pas à une simple question d’esthétique, mais à une approche holistique visant à améliorer la biodiversité, à réduire les émissions de CO2, à purifier l’air, à offrir de l’ombre et du refroidissement, à renforcer la résilience au changement climatique, et bien plus encore.
En effet, sur le plan de la biodiversité, les arbres offrent un habitat plus diversifié pour la faune urbaine que les palmiers, favorisant la biodiversité dans les zones urbaines. Les palmiers ont tendance à offrir un habitat limité.
Les arbres sont aussi plus efficaces que les palmiers pour absorber le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’atténuation du changement climatique. Ils jouent également un rôle essentiel dans la purification de l’air en piégeant les particules fines, les polluants atmosphériques et les gaz nocifs, ce qui améliore la qualité de l’air dans les zones urbaines.
Un autre avantage considérable réside dans le fait que les arbres fournissent une ombre naturelle et contribuent au refroidissement de l’environnement urbain en libérant de l’humidité par transpiration. Cela réduit les îlots de chaleur urbains, qui sont des zones où la chaleur est emprisonnée dans le béton et l’asphalte.
Sur le plan de la durabilité, les palmiers sont souvent plus vulnérables aux maladies et aux parasites que de nombreuses espèces d’arbres, ce qui peut rendre leur entretien plus coûteux et moins durable. Sans parler de la beauté du paysage puisque les arbres offrent une esthétique plus variée et agréable que les palmiers, ce qui peut contribuer à l’attrait visuel des espaces urbains.
Les activistes écologistes estiment enfin que la transition vers des variétés d’arbres plus adaptées à l’environnement urbain de Casablanca aurait un impact positif sur la qualité de vie des habitants en créant un environnement plus agréable, sain et résilient face aux défis climatiques.
Cependant, la réponse des autorités locales a été résolument défavorable, en particulier celle de la maire Nabila Rmili qui semble déterminée à maintenir la situation actuelle. Elle a vraisemblablement ignoré les appels des activistes et n’a pas réagi à leurs revendications. Cette attitude a suscité de vives réactions parmi les habitants de la ville, qui estiment que leurs préoccupations environnementales sont négligées, tout comme la plupart de leurs doléances et leurs exigences.
Incapacité flagrante à distinguer les enjeux du changement climatique et à intégrer des pratiques durables dans leur politique.

Incapacité flagrante à distinguer les enjeux du changement climatique et à intégrer des pratiques durables dans leur politique

La controverse environnementale entourant cette plantation excessive de palmiers à Casablanca met en évidence un problème qui se répète dans de nombreuses villes : l’incapacité des élus à distinguer les enjeux du changement climatique et à intégrer des pratiques durables dans leur politique.
La maire de Casablanca semble incarner l’exemple d’un élu qui ne possède aucune culture environnementale. Son absence de sensibilité aux questions écologiques et son incapacité à reconnaître les implications du changement climatique ont conduit à une réponse inadéquate face aux préoccupations des militants écologistes.
Il est essentiel que les élus comprennent l’importance de la durabilité et du respect de l’environnement, en particulier dans les zones urbaines en croissance rapide comme Casablanca. Les enjeux environnementaux ne se limitent pas seulement à la préservation des écosystèmes naturels, mais ils touchent également la qualité de vie des habitants, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable, la gestion des déchets, et bien plus encore.
L’absence de conscience environnementale parmi les élus peut découler de plusieurs facteurs, notamment un manque d’éducation sur les questions environnementales, des priorités politiques orientées vers d’autres domaines, ou des pressions économiques pour maintenir le statu quo. Cependant, cela crée un décalage entre les attentes croissantes de la société en matière de durabilité et la capacité des élus à y répondre de manière adéquate.
Pour surmonter ces problèmes, il est impératif que les élus, comme Nabila Rmili, se forment et s’informent sur les questions environnementales actuelles. Cela inclut la compréhension des impacts du changement climatique, la promotion de pratiques durables dans la gestion de la ville, et la consultation des experts en environnement. Il est également essentiel que les citoyens continuent d’exiger des mesures environnementales efficaces de leurs élus et de les sensibiliser aux problèmes. 

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