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Une réunion pour pas grand-chose

La réunion tenue vendredi dernier entre les syndicats les plus représentatifs dans le secteur de l’enseignement et le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, n’a débouché sur aucun accord concernant plusieurs dossiers dont notamment la réforme du statut des enseignants.

« Nous nous attendions à ce que cette réunion avec le ministre de l’Education nationale débouche sur un accord définitif autour des différentes questions sectorielles et du statut des enseignants, mais, malheureusement, le ministère a présenté, au nom du gouvernement, une proposition qui était en deçà des attentes et des revendications des syndicats et des enseignants », a relevé une source bien informée dans une déclaration à Libé avant d’ajouter que « les syndicats ont demandé d’améliorer l’offre gouvernementale en ce qui concerne le statut des enseignants. Ils ont informé le ministre de cette position».

Selon la même source syndicale, le ministre de l’Education nationale s’est contenté lors de cette réunion d’évoquer uniquement le dossier des exclus de la promotion hors échelle  sans envisager un accord concernant cette catégorie, soulignant qu’il a proposé de régler ce dossier en 2024, tandis que les syndicats ont décliné cette offre et demandé que ce dossier soit réglé au début de l’année 2023.

D’après d’autres sources citées par le site Al Omq Al Maghribi, les syndicats ont rejeté la proposition du ministre, préférant se retirer de la réunion sans aborder le reste des questions inscrites à l’ordre du jour, « une décision qui a provoqué la colère de Chakib Benmoussa », selon ces sources.

Les syndicats d’enseignants appellent à ce que des catégories comme celles opérant dans le primaire et le secondaire, ainsi que les cadres de l’administration pédagogique bénéficient du grade hors échelle.

Ils mettent également l’accent sur la nécessité de l’augmentation des salaires des enseignants, la révision du système de rémunération actuel et la création d’un système d’incitation, l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique et la mise en œuvre de l’accord du 18 janvier 2022.

Il y a lieu de signaler que le ministère de l’Education nationale et les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur, (la Fédération nationale de l’enseignement-UMT, le Syndicat national de l’enseignement-CDT, la Fédération libre de l’éducation-UGTM, la Fédération nationale de l’enseignement-FNE et le Syndicat national de l’enseignement-FDT) ont signé en janvier 2022 un accord appelant à la nécessité d’une réforme du statut du personnel du ministère de l’Education nationale et approuvant  une série de revendications relatives à l’avancement en échelons de plusieurs catégories d’enseignants, notamment les cadres administratifs et ceux de l’enseignement ayant des diplômes supérieurs tels que le master, les enseignants porteurs de doctorats et les conseillers éducatifs.

Mourad Tabet 

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