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Il était une fois le Kawkab…

Avec 12 titres, le prestigieux club du KACM est le 5ème club le plus titré du Royaume après le Wydad, l’ASFAR, le RCA, le MAS.

Durant l’époque du protectorat, et plus précisément le 20 septembre 1947 a vu la naissance de l’équipe « Annajah » par Idriss Talbi.

“Annajah” devient plus tard le Kawkab Athlétique Club de Marrakech (KACM).
Le club Annajah est considéré comme l’étape phare de la création du KACM et il a cédé aussi tous ses joueurs au profit de ce nouveau-né, qui a recruté aussi les meilleurs joueurs des autres équipes de Marrakech.

Le KACM a fait donc ses premiers pas en Championnat (Première Division) où il a joué 7 saisons jusqu’à 1954 où il a réussi la montée en Championnat (Pré-Honneur).

L’année suivante, les Bahjaouis remportent le premier titre dans l’histoire du KACM, après avoir fini la saison 1952/1953 Champion du Maroc (Première Division), et honoré la ville de Marrakech par la montée en Championnat (Pré-Honneur) dont ils seront champion lors de la même saison (1953/1954) et rejoint l’élite en Championnat (Division d’Honneur) dont ils finirent vice-champion lors de la même saison (dauphin du Wydad) et participèrent donc en match de la Supercoupe contre le champion du Maroc, le Wydad, et perdent difficilement sur le score d’un but à zéro.

Le club s’est ensuite développé autour d’autres sports (basket-ball, handball).
Il connait plusieurs sièges différents (« Al Mouassine », « Arset El Maach ») avant de s’installer à Gueliz.

En 1956/1957, le KACM étant vice-champion du Maroc a encore terminé sa nouvelle saison tant que sous-champion, et il devient champion du Maroc la saison suivante.

Le KACM dispute alors trois demi-finales de la Coupe du Trône (1957, 1958 et 1960), et quatre finales consécutives, dont une perdue (1962), puis trois gagnées (1963, 1964, 1965). Avec l’exploit des grands joueurs tels : Moulay Lahcen, Krimou, Boumaâza, Bensalih, Krinba, Lilich, Blanchit, Sahraoui, Betiomar, Manssouri, etc. le KACM devient ainsi le premier club marocain à conserver la coupe.
 

De 1968 à 1984, c’est la traversée du désert !

Le KACM connait plusieurs descentes en deuxième division, ne gagne aucun titre, et beaucoup des joueurs sont à l’aube de la retraite alors que le club ne semble pas adopter de stratégie de renouvellement de ses effectifs.

Le club brillera de nouveaux à partir des années 80, avec l’arrivée à sa tête de Mohamed Mediouri, qui fera passer le Kawkab dans une autre dimension.

En 1984, Mohamed Mediouri organise une assemblée générale avec pour objectif de redresser la chute du club. Cette même année, le KACM regagne la 1ère division grâce à une bonne politique et une bonne direction du club, ainsi qu’à une nouvelle source de revenu : la publicité.

Le Kawkab a signé des contrats de publicité en 1986/1987 avec différents sponsors.
Et dans le domaine de l’exploitation, le Kawkab a construit un complexe touristique, commercial et foncier à côté du terrain Larbi Benmbarek.

Ce projet a permis au club de toucher 150 millions de centimes en une année. Ensuite c’est la construction du centre de formation à « Bab Doukkala ». Ce centre contient 3 terrains, des bureaux pour la direction, une salle de réunion, une infirmerie et 4 vestiaires avec des douches.

En 1996, le club a construit le complexe résidentiel « Dar Lkoukab » et le stade « Larbi Benmbarek » où se trouve le siège du club.
 

Les années les plus fastes du KACM

Le club va alors vivre ses années les plus fastes avec la formation et le recrutement d’une pléiade de joueurs de haut niveau.

Cette politique professionnelle a permis à l’équipe de la ville ocre de gagner un titre de championnat en 1991/1992, classée deuxième durant les saisons : 1986/1987, 1987/1988, 1997/1998, 1998/1999 et a remporté la Coupe du Trône pour les années : 1987, 1991 et 1993 et finaliste en 1997.

 A l’époque du président  Mediouri, le club s’était doté d’une véritable stratégie financière. La direction avait souhaité créer une marque KACM en ouvrant des boutiques aux abords du stade El Harti pour vendre maillots et autres drapeaux estampillés Kawkab.

Le Kawkab vivait ses années inoubliables avec une période marquée notamment par la victoire des coéquipiers du maestro Hicham Dmiî de la Coupe de la CAF, en 1996, face à la meilleure équipe africaine de l’époque, l’Etoile Sportive du Sahel. 

Les fans se souviendront encore longtemps comment les poulains du coach Abdelkader Youmir avaient renversé la tendance alors qu’ils avaient perdu 3 à 1 à l’aller avant de l’emporter par deux buts à zéro sur la pelouse du stade El Harti.

A partir de la saison 1999/2000, le club a signé une autre fois son recul avec en prime les grandes difficultés sur tout les niveaux).
 Le Kawkab a surtout souffert d’un problème de management.

« Les hommes qui ont dirigé le club durant ces dernières années sont incompétents, manquant de vision à long et moyen termes et avaient tendance à privilégier leurs intérêts personnels au détriment de ceux du club », estiment les supporters du club.

Alors que le club dispose d’une académie, les dirigeants préfèrent acheter des joueurs en provenance d’autres clubs qui coûtent beaucoup d’argent à la trésorerie. Idem pour les entraineurs, ces derniers ne terminent jamais leur mandat comme prévu dans leurs contrats, ce qui oblige le club à leur verser d’énormes indemnités.

À la fin de la saison 2010-2011, le Kawkab chute en 2ème division. L’ex joueur du KACM, Hicham Dmiî, est alors recruté comme entraîneur, et deux ans plus tard (2012-2013), le club fait son retour en Botola Pro. Les deux saisons qui suivent ce retour au bercail se révèlent très positives puisque le club finit quatrième puis troisième du classement. Cela permet à l’équipe notamment de retrouver la coupe de la CAF en 2016.

Malgré un bon début, l’équipe est éliminée en phase de groupe après s’être classée troisième. Cette remontée en forme n’était qu’éphémère puisque s’ensuivent alors de nouveaux échecs et de piètres prestations en championnat qui reconduisent l’équipe en deuxième division lors de la saison 2018-2019. L’équipe a connu pendant cette période une crise financière aigüe ainsi qu’une instabilité technique et administrative sans précédent
En 2020, alors que l’équipe est en difficulté en deuxième division, un projet d’investissement porté par l’ancien international Mustapha Hajji est présenté au club.

Face à la situation juridique critique et floue du club et notamment de la section football, le wali de la ville, motivé par l’engouement populaire, décide d’intervenir en incitant les dirigeants du club à clarifier au plus vite la situation en organisant les assemblées générales nécessaires afin de permettre plus de facilité dans la négociation des offres d’investissement.

Après plusieurs reports, une assemblée générale élective de la section football est organisée le 26 novembre 2020. La seule liste en lice, menée par Redouane Hanich, est élue.
Le 22 mai 2022, à la suite d’une saison catastrophique, l’équipe du KACM est reléguée en championnat Amateurs pour la première fois de son histoire et le président Rédouane Haniche jetta l’éponge.

Du coup, une commission provisoire dérigée par Driss Hanifa s’engage à mener à bon port les destinées du club.

Chose due chose faite, le KACM retrouve rapidement la D2 professionnelle (2023/2024) en attendant le grand retour en D1 professionnelle durant la saison 2024/2025.

Maintenant, les supporters des Rouge et Blanc espèrent avec la nouvelle ère, inaugurée par le président Drissi Hanifa, que le Kawkab retrouve vite ses marques d’antan.

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