Twitter va se mesurer encore une fois à son rival Facebook. Lancés à deux ans d’intervalle, l’un en 2004 et l’autre en 2006, ces deux réseaux sociaux populaires se livrent une rude concurrence depuis leur création. Force est de constater que Facebook s’inspire beaucoup, surtout depuis quelques temps, de Twitter dans ses innovations.
A l’image, par exemple de la reprise du fameux principe du «hashtags», ces mots-clés qui permettent de suivre facilement des conversations. Mais le réseau social de Mark Zuckerberg essaye également de nouvelles fonctionnalités comme les «trending topics », l’outil qui permet le classement des sujets les plus populaires, pour concurrencer la plateforme d’Elon Musk. Le questionnement sur la viabilité de Twitter s’est installé depuis le rachat de la société par Elon Musk en octobre dernier. Depuis, maints dysfonctionnements sont apparus, comme le licenciement d’employés, la modification des règles de modération, la situation nancière inquiétante.
Les concurrents, alarmés par cette situation du réseau social, ont réfléchi à des alternatives afin de prendre la place de la plateforme sur le marché. L
es employés de Facebook, pionnier des réseaux sociaux, ne manquent pas d’idées pour s’approprier les moyens d’action du concurrent en profitant de ses déboires. Un nouveau flux Instagram a d’ailleurs été repéré dernièrement grâce au déploiement, à une échelle plus importante, d’Instagram Note. Ce service propose aux utilisateurs de partager de courts textes visibles pendant 24 heures à leurs amis proches ou à des personnes qui les suivent. Il était également question de créer une nouvelle application centrée sur le texte, qui reprendrait le fonctionnement d’Instagram, ou d’apporter un nouveau flux à la plateforme, consacré aux publications écrites.
Des noms ont même été proposés: Realtime, Real Reels ou encore Instant. D’autres se considèrent les précurseurs d’une nouvelle ère dans les médias sociaux. Scott Galloway, investisseur dans la plateforme et professeur en marketing à l’université de New York, explique : «La toxicité qui entoure Twitter et certains comportements du nouveau propriétaire m’ont amené à croire qu’il y a une énorme opportunité pour une plateforme de microblogging avec un modèle économique différent.» Et de poursuivre : «Il y a beaucoup d’opportunités en ce moment à saisir des plateformes des médias sociaux, et les gens sentent l’opportunité ». Mastodon a vu son nombre de comptes augmenter de 33%. Ce chiffre a même doublé pour Hive Social. Mais avec 6 millions et 1,8 million d’utilisateurs, ces alternatives ne semblent pas en mesure de concurrencer Twitter et ses plus de 250 millions de comptes actifs monétisables depuis une bonne période.
