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Vers un nouveau partenariat pour relever les défis géopolitiques et climatiques

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Les 29 et 30 avril se sont tenus à Rabat les travaux des réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes. Cette rencontre a été une occasion pour les ministres des Finances et les organismes financiers communs aux pays arabes d’échanger et de discuter autour des problèmes économiques actuels dans la région arabe et de partager les propositions et les avis pour une action coordonnée. La séance a connu la participation de nombreux ministres arabes des Finances et de l’Economie, des gouverneurs de banques centrales arabes et de représentants d’organisations régionales et internationales.

La séance inaugurale des travaux a été marquée par un message Royal adressé par le Souverain aux participants, dont la lecture a été donnée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. “Cette année, les instances financières arabes tiennent leurs réunions conjointes à un moment où l’économie mondiale s’inscrit dans un contexte flou et d’autant plus générateur d’incertitude que les effets de la crise ukrainienne et des tensions géopolitiques internationales se font encore sentir”, a déclaré le message Royal.
 

“De fait, les pressions inflationnistes poursuivent leur courbe ascendante, les conditions de crédit se durcissent toujours plus, les risques liés aux crises bancaires s’accentuent davantage et les changements climatiques, en constante accélération, suscitent une inquiétude grandissante et compromettent les perspectives de croissance économique et de stabilité des marchés à l’échelle mondiale”, a-t-il ajouté.

“Face à ces évolutions rapides et aux risques qu’elles induisent à moyen et long terme pour la sécurité énergétique et alimentaire, nous sommes vivement appelés à mutualiser les efforts communs de développement, à mettre à jour les stratégies et les programmes y afférents, afin qu’ils répondent, de façon appropriée, aux aspirations et aux besoins des populations arabes, en général, et de la jeunesse, en particulier”, explique le message du Souverain lu par le Chef du gouvernement.

Pour y arriver, SM le Roi Mohammed VI appelle les instances financières arabes à se fixer, comme priorité majeure, “la nécessaire adaptation anticipée aux changements climatiques qui affectent le monde, en général, et notre région arabe, en particulier. Pour cela, elles sont appelées à fournir des financements préférentiels au profit de projets susceptibles de renforcer la transition vers une économie verte et durable, à appuyer la Recherche et à favoriser l’échange d’expertises et la mobilisation des capacités disponibles dans ce domaine”.

“L’effort de financement des projets de mise à niveau des infrastructures et de ceux dédiés au renforcement de l’intégration économique doit être maintenu”, fait savoir la lettre Royale. “Il y a aussi intérêt à ce que soit poursuivie l’action visant à raffermir les liens de coopération en matière de développement entre les pays arabes et entre ces derniers et les pays africains. A cet égard, une attention particulière doit être accordée au développement des interconnexions énergétiques et des liaisons terrestres, ferroviaires et maritimes. Nous attendons aussi plus d’efforts de la part de nos instances financières arabes concernant l’accompagnement des stratégies de transformation numérique”, poursuit-elle. 

“Par ailleurs, vous n’ignorez pas le rôle-clé et multidimensionnel qui échoit au secteur privé dans le processus de développement. Partenaire fiable dans la consolidation des modèles de développement des pays arabes, il doit être incité à faire preuve d’un engagement plus fort et plus responsable”, indique également le message Royal.

Avant de poursuivre : “En outre, fournisseur de savoir-faire et créateur d’emplois, ce secteur tient un rôle de premier plan dans l’action menée à l’échelle de la région arabe pour relever les défis de développement liés à la sécurité alimentaire, à l’enseignement et à la santé. Aussi, Nous invitons les instances financières arabes à accorder un intérêt particulier à l’entrepreneuriat, plus particulièrement aux moyennes, petites et très petites entreprises, à appuyer l’inclusion financière et à renforcer la compétitivité”.
 

Lors de la séance d’ouverture, le ministre de l’Économie du Sultanat d’Oman, Sultan Salim Said Al Habsi, a relevé que “notre région traverse une conjoncture difficile sur les plans économique et politique, surtout après la sortie de la crise du Covid-19 et l’impact actuel de la crise russo-ukrainienne”, saluant les efforts fournis par les pays arabes pour surmonter les nombreuses difficultés qui se présentent soit au niveau interne ou externe.

En revanche, il reste encore plusieurs défis qui nécessitent de conjuguer les efforts, faire preuve de davantage de coopération et de rapprocher les visions, a-t-il souligné, notant que les instances et institutions financières arabes communes constituent un des piliers de travail arabe commun et un des symboles de solidarité. 

Dans ce sillage, le ministre a indiqué que ces réunions revêtent une importance majeure et permettent de formuler des décisions et des recommandations qui viennent renforcer les efforts de développement économique et social dans les pays arabes. Elles se veulent aussi des intermédiaires de coopération et de communication avec les institutions financières internationales pour atteindre les objectifs escomptés.
Et de faire savoir que les instances et institutions financières arabes communes ont accompli des progrès dans leurs divers domaines d’action et ont joué un rôle efficient dans le financement de plusieurs programmes de développement au niveau régional et international.

Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité de créer le climat d’investissement adapté pour attirer les capitaux et développer les opportunités d’investissement en vue d’atteindre les objectifs de développement durable, mettant en évidence l’importance de la mise en place de lois et de réglementations renforçant les canaux d’ouverture sur l’économie internationale, la consolidation des efforts pour des réformes structurantes et institutionnelles, la lutte contre la corruption et le renforcement des principes de gouvernance et de transparence.

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