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INCROYABLE MAIS VRAI : UN PARALYTIQUE BRÉSILIEN, MEILLEUR JOUEUR DE L’HISTOIRE, REMPORTE UNE COUPE DU MONDE DE FUTSAL. ENTRETIEN

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Falcao parle du titre qu’il a remporté en Coupe du Monde de Futsal alors qu’il était atteint de paralysie faciale. Il évoque également ses adieux féeriques à la Seleção et de son statut de GOAT

Falcao a joué son dernier match pour le Brésil il ya cinq ans

Il revient sur ses exploits en Coupe du Monde de Futsal de la FIFA en 2008 et 2012

Il évoque également la Coupe du Monde de Futsal 2024 en Ouzbékistan

Certains moments sportifs restent gravés à jamais dans la mémoire collective.

Le joueur de futsal brésilien Falcao, lui, en a laissé plusieurs derrière lui, comme cette image où les joueurs de la RI Iran l’ont porté en triomphe après la défaite aux tirs au but du Brésil en huitième de finale de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA 2016™ (4-4, 3 tab à 2).

Ou encore lorsqu’il est devenu le premier joueur de futsal à dépasser la barre des 400 buts internationaux juste avant de mettre un point final à sa carrière à la fin de l’année 2018. Mais aussi le jour où il a gagné un Mondial alors qu’il était atteint de paralysie faciale.

La FIFA a discuté avec Falcao, considéré comme le meilleur joueur de l’histoire de sa discipline, du jour où il a raccroché les crampons, de ses 401 buts marqués avec la Seleção, du titre mondial de 2012 et de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Ouzbékistan 2024™.

FIFA : Il y a cinq ans, vous avez disputé le dernier match de votre grande carrière avec la Seleção. Pourriez-vous nous parler de ce jour-là ?

Falcao : C’était plus que spécial pour plusieurs raisons. C’était dans la ville que je voulais, la ville où j’avais eu une très belle carrière. C’était l’endroit où j’avais passé le plus de temps, huit années. La Seleção avait un autre match juste après et voulait que je joue, mais j’ai refusé. J’ai insisté pour que mon dernier match ait lieu à Jaragua do Sul. C’était plus important pour moi que d’atteindre les 400 buts. Heureusement, j’ai marqué mon 400e mais, ce qui a rendu ce moment encore plus particulier. Faire mes adieux à Jaragua do Sul, atteindre les 400 buts, marquer deux buts extraordinaires, terminer par une victoire… je n’aurais jamais cru que tout se passerait aussi bien.

FIFA :Le futsal vous manque-t-il ?

FALCAO :Depuis que j’ai raccroché, je joue beaucoup de matchs de gala. Je voyage au Brésil et à l’étranger, je remplis des stades et j’aime jouer au futsal. L’entraînement quotidien ne me manque pas, mais ce qui me manque, ce sont les grands moments, l’adrénaline d’une finale. Cela fait partie de la retraite mais, oui, je ne peux pas nier que ces grands moments me manquent.

FIFA :Comment avez-vous vécu votre première Coupe du Monde en 2000 ?

FALCAO : Lors de ma première Coupe du Monde, il était très difficile d’intégrer l’équipe nationale du Brésil. J’ai réussi à faire partie de l’équipe, mais à l’époque, il y avait des titulaires et des remplaçants – ce n’était pas comme ces 15 dernières années, où les joueurs vont et viennent, où tout le monde a du temps de jeu – et il était donc très difficile d’avoir l’opportunité de jouer. C’était génial de participer à la Coupe du Monde, mais en même temps très frustrant parce qu’on a perdu contre l’Espagne [4-3 en finale]. Mais cette défaite et le fait de côtoyer de grands coéquipiers ont été très importants pour ma carrière. J’ai beaucoup pleuré après la finale, mais j’ai beaucoup appris.

FIFA :Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez remporté la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA pour la première fois en 2008 ?

FALCAO :J’ai participé à la Coupe du Monde en 2000. En 2004, j’étais titulaire. Sur un encore perdu contre l’Espagne [2-2, 5 tab à 4 en demi-finale]. En 2008, nous, les joueurs, avons ressenti beaucoup de pression en sachant qu’on pouvait perdre une autre Coupe du Monde. On savait que la victoire au Brésil était fondamentale pour notre génération et pour l’avenir, et on était donc très unis. Lorsqu’on a remporté le titre, on a beaucoup fêté ça. C’était très important, car si on n’avait pas gagné le titre, on aurait été considéré comme une génération perdante. On a eu très peur, mais en fin de compte, tout s’est bien passé.

FIFA :Vous avez souffert d’une paralysie faciale et d’une blessure au mollet à Thaïlande 2012. Avez-vous failli rentrer chez vous, et comment avez-vous réussi à tenir le coup ?

FALCAO : J’ai abordé cette Coupe du Monde au top de ma forme, mais dans notre premier match contre le Japon, je me bénis au mollet. Quelques jours plus tard, je souffre d’une paralysie faciale. Mais j’avais attendu quatre ans pour participer à la Coupe du Monde, je représentais mon pays, je n’allais quand même pas abandonner. Lors de ce Mondial, je n’ai pas remporté le Ballon d’or ni le Soulier d’or, mais j’ai gagné le respect du monde du futsal pour ce que j’ai réussi à faire dans ces conditions. On perdait 2-0 contre l’Argentin à peu de temps de la fin. J’ai marqué deux fois et on est revenus pour gagner 3-2 en prolongation. En finale, on perdait contre l’Espagne à quelques minutes de la fin. J’ai égalisé et on a remporté le titre après prolongation. Je pense que les Coupes du Monde où j’ai remporté le Ballon d’or et le Soulier d’or ont été moins marquantes que celle de 2012. Je n’ai joué que 28 minutes lors de ce Mondial. J’ai marqué quatre buts, dont trois très importants. Je pense que la Coupe du Monde 2012 est la plus belle histoire de ma carrière.

FIFA :Pensez-vous que quelqu’un pourra un jour dépasser Falcao en tant que meilleur joueur de l’histoire ?

FALCAO : Cela implique beaucoup de choses. Il y a les records, tout ce que j’ai fait. Je pense que ce qui m’est arrivé en 2012 est unique dans tous les sports – personne n’a joué avec une paralysie faciale et n’a joué un rôle crucial pour gagner des matchs. Je pense que le futsal existait avant Falcao, pendant Falcao et après Falcao. Au vu de mes statistiques – 48 buts en Coupe du Monde, plus de 3000 buts dans ma carrière, 401 buts pour la Seleção, une contribution cruciale au titre mondial alors que je jouais avec une paralysie faciale – je pense que mon histoire a beaucoup compté . Mais il y a toujours de nouveaux grands joueurs qui émergent, et cela pourrait arriver. Je pense que c’est bien pour le futsal que d’autres grands joueurs battent mes records.

FIFA : Qui, selon vous, va l’emporter à Ouzbékistan 2024 ?

FALCAO : Je pense qu’après la dernière équipe du Brésil dans laquelle j’ai évolué, le niveau a un peu baissé, même s’il est remonté depuis. Le Brésil est une grande équipe qui est très bien préparée. Le futsal a évolué dans le monde entier et cela signifie qu’une dizaine d’équipes peuvent remporter la Coupe du Monde. Le Portugal est très fort, avec beaucoup de joueurs de haut niveau. L’Espagne a toujours eu un très bon championnat et de grands joueurs. Les Argentins ont été champions du monde en 2016 et vice-champions lors de la dernière édition, ils jouent très bien ensemble et ont un bon entraîneur. Je pense que ces quatre équipes nationales sont un petit peu au-dessus des autres, mais je crois que beaucoup d’équipes pourraient surprendre les gens lors de la prochaine Coupe du Monde.

FIFA : Étiez-vous heureux à l’annonce de l’organisation de la première Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA en 2025 ?

FALCAO : Oui, très heureux. Les filles le méritent vraiment. Elles se sont battues pendant longtemps pour un meilleur sport. Maintenant qu’il ya une Coupe du Monde, davantage d’entreprises vont investir dans le futsal féminin, les joueuses pourront gagner plus grâce au sponsoring. Je pense que le moment était venu pour une Coupe du Monde organisée par la FIFA. Je suis très heureux pour les filles, et je pense que c’est une bonne chose pour tout le monde, car le niveau de jeu est très élevé de nos jours.

 


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