Pour une vue d’ensemble du décor, une rétrospective s’impose : le projet de réaménagement de la structure métallique entourant la gare a été remis sur les rails en mai dernier et fait l’objet d’une polémique depuis de nombreux mois. Toutefois, il est important de noter que l’ONCF a démenti que la construction menaçait de détruire une partie du mur de la célèbre enceinte de la ville, partie du patrimoine historique.
Selon des sources de l’établissement, plusieurs piliers métalliques prévus dans la configuration initiale viendraient à être laissés sur plan. Ce qui devrait donc permettre à la nouvelle gare de demeurer en phase avec la place occupée par Rabat dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Rappelons que cette décision intervient après une visite de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, laquelle avait aussi permis de rasséréner les rapports entre le Royaume et cette organisation.
En effet, diverses sources ont fait état d’une réserve de l’institution onusienne au sujet de certains plans d’urbanisme réalisés dans la capitale, au point de faire planer le risque d’un retrait du statut de patrimoine mondial dont jouit la ville.
Selon l’UNESCO, la conception initiale de ces projets ne tenait pas nécessairement en compte les impératifs culturels de ce statut. Ce qui semble contrarier le plus l’UNESCO, c’est qu’elle n’a pas été concertée avant le lancement de certains projets, comme il est d’usage, tel que cela a été distillé via la presse.
Après de nombreuses explications demandées par l’UNESCO fin 2018, le Maroc a donc veillé tout au long de l’année 2019 à convaincre l’organisation du bien-fondé de certains des projets réprouvés. Bien mieux, il a fallu apporter la démonstration que ces projets ne menaçaient pas le patrimoine culturel de la capitale, mais visaient plutôt à le valoriser. C’est ainsi qu’en amont, plusieurs audits ont été menés pour mettre en avant ce que fait le Maroc pour sauvegarder son patrimoine culturel, à Rabat et ailleurs.