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Bourse : Cosumar est un titre à conserver dans le portefeuille (BMCE Capital)

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Cosumar est un titre à conserver. C’est ce que recommande BMCE Capital Global Research (BKGR) dans la mise à jour son «Equity Note Cosumar» qui valorise la société à un cours de 213, soit un Upside de +6,5% comparativement au cours de clôture du 6 septembre 2023.

Cosumar : les bénéfices en baisse au premier semestre

Cette recommandation repose globalement sur sept facteurs. Le premier est un positionnement monopolistique. «En tant qu’opérateur unique et historique d’une filière dont le poids économique est considérable, Cosumar est un acteur majeur du secteur agroalimentaire marocain», indique la note. «Dotée d’une capacité de production de 2 millions de tonnes de sucre blanc par année grâce à ses 8 unités industrielles, dont une raffinerie, le spécialiste sucrier fait de la souveraineté alimentaire au Maroc une priorité», ajoute-t-elle.

Le deuxième consiste en un amont agricole «fragilisé». Les analystes de BKGR relèvent que la problématique du stress hydrique continue à «peser lourd» sur la filière sucrière marocaine qui est très consommatrice en eau, nécessitant entre 600 à 1.000 mm par an. Ils estiment qu’après une campagne agricole 2021-2022 «décevante», les perspectives pour 2022-2023 s’annoncent toujours «en deçà des attentes», le manque de ressources hydriques étant devenu structurel.

Le troisième facteur pris en compte dans la valorisation du titre Cosumar est le divorce capitalistique de l’agro-industriel marocain avec Wilmar. Cosumar a, en effet, annoncé le 29 juillet dernier, le désengagement du Groupe singapourien par la conclusion d’un accord portant sur la cession de l’intégralité de sa participation au sein de la sucrerie (30,05%) au profit d’actionnaires institutionnels marocains, est-il rappelé. La transaction doit être concrétisée définitivement au plus tard au quatrième trimestre de 2023.

Le quatrième est l’entrée dans le capital d’un nouvel acteur international d’envergure. «Suite à sa décision de mettre un terme à son partenariat stratégique avec Wilmar, le leader sucrier marocain serait parvenu à conclure un accord avec le trader français Sucden qui est un Big Player dans la négociation de matières premières et de produits agricoles», note BKGR.

Le cinquième facteur est une plus-value à réaliser sur la cession de Durrah. En fait, indique la note, Wilmar a annoncé le 30 juillet dernier l’acquisition prévue de l’intégralité de la participation de son ancien partenaire marocain dans la société Durrah pour un montant de 620,5 millions de DH. Cosumar pourrait ainsi profiter au deuxième trimestre d’une plus-value brute de 173,1 millions de DH sur cette cession.

Le sixième facteur considéré par les auteurs de cette analyse renvoie aux prémices d’un ralentissement des exportations en 2023. «Après un plus haut historique enregistré en 2022 avec un volume exporté de 752.000 tonnes, Cosumar devrait connaître un ralentissement de cadence en 2023 comme en témoigne le recul de -17,5% à 315.000 tonnes enregistré à fin juin», estime BKGR. Malgré un effet prix favorable, les exportations devraient être pénalisées par un effet volume négatif en 2023, ajoute-t-elle.

Le dernier facteur déterminant dans la valorisation du titre Cosumar est un nouvel élan attendu à partir de 2024. «Le partenariat avec Sucden devrait permettre à l’opérateur sucrier national de renforcer sa vocation exportatrice en tirant profit d’une référence mondiale pour sécuriser des approvisionnements en sucre brut à des prix compétitifs et assurer un accès aux marchés internationaux», est-il conclu. n


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