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Ces températures extrêmes affectant santé et prix des produits agricoles

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Les conditions météorologiques générales des derniers jours ont vu la persistance de températures chaudes dans la plupart des régions du pays, ce qui a un impact négatif sur les produits agricoles et les cultures, ainsi que sur la santé des citoyens.

En effet, les températures élevées peuvent provoquer une déshydratation rapide et entraîner des coups de chaleur, mettant en danger la vie des individus fragiles, les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de maladies chroniques. Les personnes sensibles, comme les asthmatiques ou atteintes de maladies respiratoires, peuvent également s’en ressentir.

Les températures élevées peuvent également avoir des Impacts néfastes sur l’agriculture en causant des dommages aux cultures, notamment les rendements agricoles et en entraînant une diminution de l’offre de produits agricoles sur le marché. Les agriculteurs peuvent être confrontés à des coûts supplémentaires liés à l’irrigation et à d’autres mesures visant à atténuer les effets des températures élevées sur leurs cultures, ce qui peut influencer les prix finaux des produits agricoles. En résumé, ces chaleurs exceptionnelles en automne dans le Royaume, peuvent avoir des répercussions graves sur la santé humaine, sur l’agriculture et sa production ainsi que son prix à l’assiette.

La raison de la persistance de ces chaleurs, comme l’a confirmé la Direction météorologique (Météo-Maroc), est due à la concentration continue d’un anticyclone dans le nord, le sud de l’Europe et le nord-ouest de l’Afrique au cours des derniers jours. La canicule est également due à l’activité d’une dépression désertique qui dirige certaines masses d’air chaud du Sahara vers la plupart des régions du pays, exacerbant ainsi les températures d’une augmentation de 4 à 8 degrés au-dessus des températures moyennes saisonnières. Pourtant c’est l’automne (près d’un mois), une saison qui généralement tend vers le rafraîchissement.

Les données fournies par la Direction Météorologique à Hespress en ce qui concerne la persistance de cette chaleur au cours des derniers jours indiquent que cela est dû à la faiblesse des dépressions d’air dynamiques sur toute la largeur de l’océan Atlantique, et à l’influence continue de la haute pression atmosphérique sur le sud de l’Europe et le nord-ouest de l’Afrique, où le temps est resté stable et relativement chaud.

Selon la même source, une baisse progressive des températures est attendue à partir de jeudi. Elle se fera sentir dans le nord et l’ouest du pays, suite à un changement des conditions météorologiques générales. Car, effectivement une dépression s’approchant de la péninsule ibérique, favorisera l’arrivée de nuages ​​de pluie à partir de jeudi soir et jusqu’à vendredi dans le nord et le centre du pays. Elle pourrait atteindre les hauteurs de l’Atlas et les plaines intérieures.

« Cette chaleur exceptionnelle que connaît le Royaume et un ensemble de régions d’Afrique du Nord restent l’une des caractéristiques du nouveau climat au Maroc et dans la région méditerranéenne », assure l’expert en climat et développement durable Mohamed Benabou. Il explique par ailleurs « qu’un certain nombre de régions ont vécu au rythme des chiffres records au mois d’octobre, à l’instar d’Essaouira, Safi, Laayoune, Meknès ainsi que d’autres villes dont la température oscillait en ce mois d’octobre, entre 37 degrés Celsius et 40 degrés ».

Cette chaleur excessive, poursuit-il, « a forcément un effet négatif sur une catégorie de produits agricoles, soulignant que la saison agricole n’a pas officiellement commencé, mais qu’il y a des arbres fruitiers et des cultures d’automne qui sont touchées ». Le manque de ressources en eau en est la cause, affirme l’expert en climat et développement durable qui étayera ses dires en avançant que la saison agricole est devenue courte. Aussi, Benabou ajoutera que, « dans ce contexte, les oliviers ont été impactés par cette situation, et que leurs prix ont considérablement augmenté au Maroc et dans un ensemble de régions d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen. Les prix exorbitants dépassent le pouvoir d’achat de la classe moyenne et de celle à faible revenue ».

Concernant les barrages, Mohamed Benabou a souligné qu’un groupe de plans d’eau a enregistré un important déficit hydrique, le taux de remplissage des réserves des barrages est pour la première fois tombé en dessous de 25 % pour cent, par rapport à l’année dernière, qui a également été une année de sécheresse, soulignant que les ressources en eaux de surface diminuent considérablement en réponse à la demande de consommation. D’autre part, Benabou a souligné que le degré d’humidité en période automnale est élevé par rapport à la saison estivale, ce qui entraîne divers problèmes de santé pour la population et la propagation de certaines maladies.

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