ActualiteChallenge

Dubaï, la cité-Etat de tous les records !

Son immense aéroport, sa population cosmopolite, ses grandes voies, ses grattes ciels, sa température marrakchie et l’air conditionnée qui va avec…Dubaï fait partie aujourd’hui des grandes destinations mondiales. En immersion totale dans cette citéEtat, challenge met la lumière sur le modèle Dubaï et les défis de la cité d’or…

Chinois, Pakistanais, Indiens, Ougandais, Français, Américains…A bord du gros Airbus A380 imposant et dernière génération d’Emirate Airlines, on se retrouve dans un véritable carrefour mondial. Mehdi El Hassouni, cet influenceur célèbre dans la niche des contenus vidéo Tech, est lui aussi tombé sous le charme de Dubaï. Du moins dans son aspect business. Dans tous les coins chics de l’aéroport jusqu’à son siège proche du hublot, Mehdi avec son téléphone dernière génération n’a pas arrêté de partager ces moments de découverte avec sa « fanbase ». « Aujourd’hui, Dubaï est devenue pour nous influenceurs marocains, même européens, un véritable carrefour d’affaires ». Devenu en quelques décennies un symbole touristique, « The Big Dubaï » s’est érigé ces dernières années avec la montée du marketing d’influence, comme l’une des destinations les plus prisées de la stratosphère des influenceurs 2.0.

Lire aussi | L’accord européen SAF : Point de départ de la décarbonation de l’aérien !

D’ailleurs, selon les dernières données publiées par le Département de l’économie et du tourisme (DET) Dubaï a accueilli 15 millions de visiteurs internationaux en 2022, en croissance de 97% en glissement annuel par rapport aux 7,28 millions d’arrivées de touristes en 2021. En pleine croissance, affichant l’un des taux de reprise les plus élevés au monde suite à la pandémie, Dubaï a été également couronnée première destination mondiale dans le cadre des Prix du choix des voyageurs dea Tripadvisor pour la deuxième année consécutive, consolidant ainsi sa position de destination touristique la plus préférée au monde. Les feux sont également au vert côté finance, levier majeur de la diversification économique : le Dubaï Financial Market est ainsi le seul centre financier de la région MEASA à figurer parmi les 10 premières places financières mondiales. Incontournable « facilitateur » d’affaires de la région MENA, la cité-État pointe ainsi parmi les économies les plus performantes (6e) et compétitives (12e) du monde.

Un monde d’opportunités

En s’appuyant sur le dynamisme de son économie, Dubaï ne cesse d’attirer les ressources humaines venues explorer de nouveaux défis. Et dans le tissu socio-professionnel on en a de toutes les régions du monde : Indiens, Africains, Asiatiques, Européens…Comme bon nombre de jeunes d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et australe, Sami Akala, nous confie que Dubaï est un espace d’opportunité professionnel. « Cela fait maintenant près de huit ans que je suis installé ici et j’arrive à faire mon bout de chemin dans le domaine de l’hôtellerie ». Et d’ajouter : « Ici on a toutes les nationalités et vu que tu viens du Maroc, nous avons même une de nos directrices chargée du management opérationnel qui est marocaine ». D’un père français et d’une mère marocaine, Salma Istanbouli nous confie qu’elle est installée depuis plus d’une décennie. Pour ce talent marocain, cette destination est une véritable opportunité en termes de gestion et plan de carrière.

Lire aussi | « GITEX Africa » : Signature à Marrakech d’un mémorandum d’entente entre l’ADD et la compagnie saoudienne « Elm »

Cependant, devant ce trop-plein d’optimisme, sur le terrain les choses semblent plus complexes. Notre interlocuteur nous explique que pour travailler à Dubaï il faut impérativement le visa. Et c’est en quelque sorte l’entreprise employeur qui sert de caution morale pour l’obtention de ce sésame. Il nous explique qu’en cas de rupture de contrat avec l’entreprise, cela a un effet immédiat sur votre autorisation à séjourner sur le territoire. Et que vous avez un délai de trois mois pour trouver un autre employeur ou quitter le territoire.

Quand la croissance se voit…

« Nous avons adopté un agenda économique pour les dix prochaines années » prévoyant une centaine de projets et « des objectifs totalisant 32.000 milliards de dirhams » (environ 8215 milliards d’euros), avait affirmé le dirigeant de Dubaï, Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum, sur Twitter en début d’année. En attendant déjà sur le terrain, il est difficile de ne pas voir les grandes mutations de développement tant sur le plan économique qu’urbanistique et technologique. Avec soni culturel, son infrastructure financière de classe mondiale et son environnement d’exploitation rassurant, Dubaï s’impose comme un modèle de réussite économique. Une réussite que la cité-État doit à une politique de diversification économique et sans oublier sa stratégie industrielle pour 2030 qui ambitionne de positionner Dubaï en pôle position au niveau mondial, dédié à l’innovation, à la connaissance et au développement durable.

Burj Khalifa

C’est à bord d’un bus touristique que nous nous sommes dirigés vers le joyau de la ville de Dubaï. Très connue au travers du monde, cette tour d’une centaines de mètres s’impose dans le paysage du centre des affaires. Ce soir-là, se sont près d’une bonne trentaine de bus d’au moins 50 places assises qui avaient réussi à stationner devant l’un des ailes annexes de la tour. C’est non loin de cette zone huppée que nous avons découvert un beau restaurant marocain spécialisé dans la gastronomie orientale. Dans un décor oriental et avec une touche de design marocain, le restaurant dirigé par Hamza Benhammou a su trouver sa place dans cette ville de haute compétitivité. « J’ai choisi Dubaï car c’est l’une des villes les plus touristiques au monde, où on a l’opportunité de côtoyer plusieurs cultures différentes. Et aussi la sécurité y est à 100% », nous confie Benhamou. Et d’ajouter : »Les Marocains, vous pouvez les trouver dans n’importe quel investissement, mais la plupart d’entre eux sont dans l’immobilier, les restaurants, un secteur où la rentabilité est au rendez-vous ».

Les défis de la cité d’or

Pour la petite histoire, le boom pétrolier des années 50 a déclenché une croissance économique rapide à Dubaï. Il a également apporté les gratte-ciels étincelants et les multinationales et ce, tout en attirant les talents qui propulseront la ville plus loin. Surnommée “la Manhattan du Moyen-Orient“, cette métropole est devenue pour beaucoup synonyme d’extravagance, de shopping et de luxe. 

Lire aussi | ONU : Le Maroc élu à l’unanimité vice-président de la 78è session de l’Assemblée générale

Cependant, le modèle Dubaï est accompagné d’un prix très élevé. En 2010, le Fonds mondial pour la nature a révélé que les Émirats arabes unis étaient le pays ayant la plus grande empreinte écologique au monde en raison de facteurs tels que la consommation de carburant, les jets privés, l’utilisation illimitée de l’air conditionné, les îles artificielles… En plus du défi de la durabilité, les Emirats arabes unis figure parmi les 10 pays les plus pauvres en eau avec 78 millimètres de pluie par an, contre 1.220 mm en Grande-Bretagne, par exemple, d’après les données de la Banque mondiale. Et les températures en été atteignent régulièrement les 50 °C. Face à ce défi pour la vie quotidienne, les Emirats ont principalement recours au dessalement : le pays produit 14% de l’eau de dessalement dans le monde, faisant de lui le deuxième producteur après l’Arabie saoudite voisine. 

L’âme de Casablanca

Comme Dubaï dans la région MENA, le Maroc est également un espace cosmopolite. Rappelons qu’avec la vision royale, le Maroc s’est lui aussi positionné ces dernières années comme un carrefour continental : soft power de coopération économique, soft power dans le domaine de la formation, soft power dans le domaine de la santé…Le Royaume est également depuis ces dernières années inscrit dans un développement serein et maîtrisé. Sous la houlette de sa Majesté le Roi Mohammed VI, de grands pas ont été fait dans le domaine des infrastructures, de l’énergie et surtout dans le soft power diplomatique sur le continent. Et au-delà de ses avancées, Casablanca fait partie de ces villes qui ont une âme, un sourire, une société où le mot humain a encore un sens dans cette course effrénée de croissance. Cependant dans un monde où l’avenir repose sur les compétences, le Maroc devrait pencher sur la question ressources étrangères. 

Dubai, New york, et aujourd’hui Ottawa, ces grandes destinations on compris les enjeux que représentent les ressources internationales dans ce nouveau monde plein de défis. Dans un récent rapport, la Banque mondiale s’est penchée sur cette question, notamment l’apport des ressources externes dans le développement des différents pays. « La migration est un enjeu de développement qui implique les migrants mais aussi les pays d’origine comme les pays de destination.

Lire aussi | Chery Maroc : Des clients choyés et de belles surprises à venir

Les politiques migratoires sont déterminantes pour faire de la migration un moteur de développement et de réduction de la pauvreté. Ces politiques doivent maximiser les opportunités qu’offre la migration tout en gérant certains défis qui y sont associés. Cette nouvelle publication mondiale met l’accent sur l’importance de la migration comme enjeu pour le développement, et sur la nécessité de la mise en place de politiques migratoires en maximisant les bénéfices pour tous les acteurs économiques », a confié à Challenge Jesco Hentsche, le directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.


Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page