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joyaux de la forêt de Mâafa les pins d’Alep se meurent  

Les ressources naturelles fragiles du Maroc, pays de transition bioclimatique et écologique, c’est un secret de Polichinelle, sont menacées de dégradation. Il y a pour ainsi dire, urgence en la demeure. Aussi à cet égard on se limitera à la forêt qui est en recul rapide et particulièrement à celles du patrimoine de la région de l’Oriental.

Cette dernière, qui englobe de belles forêts de résineux et de feuillus divers dans sa partie nord, notamment dans les montagnes du Rif-Oriental et les Beni Snassen reste à la merci de catastrophes naturelles qui menacent le territoire de par les impacts du changement climatique qui frappent le Royaume de plein fouet (sécheresse, incendies, inondations…).  

Sa partie sud et sud-ouest abrite de vastes étendues de nappes alfatières et des espaces steppiques menacés de désertification. Mais grosso modo cette région est constituée de 60 % de résineux, notamment thuya, pin d’Alep et cyprès, ainsi que l’eucalyptus, l’acacia, le caroubier et les arbustes fourragers. Cette diversité biologique de ce patrimoine se trouve menacée par la dégradation de plus en plus accrue que subissent les écosystèmes.  

A Oujda, c’est un SOS que vient de lancer Mohamed Benata, Ingénieur agronome, Docteur en Géographie, et fervent défenseur de la nature quant à la forêt de pins urbaine d’Alep qui se trouve exposée à des maladies parasitaires et menacées d’annihilation dans ces conditions difficiles d’années de sécheresse qui ont contribué à l’affaiblissement de l’immunité et de la résistance des arbres de la variété de pin d’Alep.  

Plus de 90% de la superficie de la pinède est gravement menacée d’extinction frappée par les maladies et la sécheresse. Les premières constatations ont relevé l’ampleur des chantiers à si chantiers il y a et, souligné les nombreuses difficultés à lever tant sur les plans théoriques que méthodologiques. L’ingénieur agronome tout en louant les efforts des autorités notamment le département des Eaux et Forêts, appelle à la mobilisation de tous, afin que tout le monde mette sa main à la pâte pour sauver ce qui reste à sauver.  

Pour le Docteur en Géographie une planification à long terme requise pour y remédier ainsi que des plans d’urgence de sauvegarde qui malheureusement sont rarement conçus ou mis en place. Pour faire face à cette situation, des programmes et projets ne doivent pas seulement être élaborés mais également mis en exécution, notamment les programmes de reboisement, de régénération, d’équipement, tandis que d’autres programmes se doivent de dessiner les perspectives du secteur dans le cadre du plan directeur du département des Eaux et forêts et qui concerne la région d’Oujda-Angad et les provinces de Berkane, Nador, Taourirt, Jerada et Figuig. 

La forêt de pins urbaine de la ville d’Oujda qui se situe dans le parc Sidi Mâafa d’une superficie de 1200 hectares (Jbel Hamra 824m d’alt) au sud de la ville est très prisée par les habitants. Le parc dispose de 3 pistes dédiées au sport et à la marche (cross-country, moto-cross, VTT, …), une piste principale de 6km de long et une troisième voie longue de 3km. Il dispose en outre de 10 aires de repos avec bancs et tables ainsi que toute structure d’activité de plein air.  

Bref, nous dit encore le Docteur Benata, « la forêt de Mâafa joue un rôle social et écologique très important pour la ville et est considérée à juste titre comme le poumon d’Oujda. Malheureusement ces trois ou quatre dernières années, la réflexion menée à partir d’observations et constatations de terrain faites dans cette forêt de pins d’Alep vise à montrer l’intérêt d’une autre approche géographique afin de replacer la problématique de l’adaptation aux changements climatiques dans différents registres.  

Cette espèce d’arbre confie-t-il « est ravagée par les agents pathogènes qui le tue en quelques mois. Ce qui nous met dans l’obligation d’arracher les troncs morts et les brûler. Malheureusement, la contamination continue. Aussi il faut se donner la main pour enrayer ce fléau, et replanter les espaces désolés, d’arbres mieux adoptés comme le cyprès ou le caroubier qui semblent mieux résister au dessèchement par ces temps de changement climatique ».  

Cette désolation concluera-t-il, “amène toutes les composantes à coordonner leurs efforts, aussi bien les ONG, et les défenseurs de la Nature que, le département des Eaux et forêts que les Conseils communaux, le Conseil d’Oujda, le Conseil régional et d’autres départements comme celui de l’Environnement… et ce, afin éradiquer cette pathologie fatale pour le pin d’Alep”.     

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