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Kamal Wardi investit de la restauration au tourisme au Brésil

Natif de Casablanca en 1981, Kamal Wardi a décroché son baccalauréat en sciences économiques, avant de poursuivre ses études en gestion des contrats, en France à partir de 1997. Une fois diplômé, il rentre au Maroc en 2003. Auprès de Yabiladi, il confie ne pas avoir réussi à trouver un emploi qui correspond à ses compétences dans le pays. «A cette époque, j’ai rencontré une femme brésilienne via Internet et en 2004, j’ai décidé de la rejoindre au Brésil pour l’épouser», ajoute-t-il.

A son arrivée dans la petite ville de Ponta Grossa – Paraná, les choses ont été difficiles, mais Kamal trouve un grand soutien auprès de sa belle famille. «Je ne parlais pas portugais, je communiquais avec eux en anglais ou français. En trois trois mois, j’ai enfin commencé à maîtriser un peu le portugais. A l’exception de la langue, je ne me suis finalement pas confronté à des obstacles d’intégration», se souvient-il, tout en insistant que sa nouvelle famille y a été pour beaucoup.

Au Brésil, Kamal a travaillé dur pour apprendre la langue rapidement. Au bout de deux mois et demi, il décroche par ailleurs son premier emploi. «J’ai travaillé dans un restaurant sans maîtriser totalement le portugais. Après un certain temps, je me suis occupé de la comptabilité. J’ai pu réduire les dépenses du restaurant d’environ 12%», se félicite-t-il, aujourd’hui encore.

Neuf mois plus tard, Kamal a décidé de changer de destination vers la ville de São Paulo. «J’y ai trouvé du travail dans un restaurant, également. Au bout d’un mois et demi, j’ai eu le poste de gérant, puis j’ai été appelé par une société d’informatique affiliée au groupe IBM. J’y ai travaillé pendant un an et demi. J’ai appris beaucoup de choses», se rappelle-t-il. En 2006, il commence à prendre des photos dans les régions brésiliennes. Il les publie via des blogs sur Internet, en les accompagnant d’informations utiles sur le pays.

«J’ai reçu énormément de questions de nombreuses personnes, curieuses d’en savoir plus sur le Brésil. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à penser au tourisme.»

Kamal Wardi

Un entrepreneur touche à tout

Avec une associée brésilienne et un concitoyen installé dans le pays, Kamal se lance en 2010, en créant une agence touristique. En 2012, il a commencé une activité professionnelle en parallèle avec un ami, dans le domaine de l’alimentation halal, pour la distribution de viande et de poisson au Brésil. La valeur des transactions a considérablement augmenté pour atteindre environ 2,5 millions de dollars par semaine.

L’investisseur a précédemment travaillé aussi dans une entreprise de jeux vidéo, en tant que responsable du département marketing. Le domaine de l’entité s’est développé pour inclure notamment l’habillement, tandis que Kamal en est devenu le directeur marketing pour l’Amérique latine.

En 2013, Kamal s’est rendu aux Etats-Unis. «Je me préparais pour un projet d’aviation civile, à travers la création d’une compagnie aérienne au Brésil. Je voulais apprendre tout ce qui concernait la location menant à l’acquisition d’avions, vu la présence de nombreuses sociétés spécialisées à New York», nous a-t-il déclaré.

«Ce projet est resté inachevé pour deux raisons. La loi brésilienne exige qu’un citoyen local détienne 80% de l’entreprise. Nous devions également fournir 200 millions d’euros de garantie.»

Kamal Wardi

Un projet pour investir au Maroc

Après cette aventure dont il retient surtout plusieurs apprentissages, Kamal Wardi retourne au Brésil. Il décide de quitter l’agence de tourisme créée en 2010, pour fonder une nouvelle entité et commencer à travailler avec plusieurs pays. «En 2018, j’ai commencé à me concentrer sur les pays arabes, dont le Maroc, en plus vers des destinations traditionnelles dont les résidents se rendent au Brésil pour le tourisme», a-t-il souligné.

«Les affaires sont allé bon train, jusqu’à la crise sanitaire de Covid-19. Durant la pandémie, la situation s’est extrêmement aggravée. Nous espérons que les lignes exploitées par Royal air Maroc (RAM) vers le Brésil seront rétablies.»

Kamal Wardi

Kamal Wardi a confirmé auprès de Yabiladi qu’il envisageait un retour au Maroc. «Je travaille maintenant sur l’expansion du projet. Nous avons ouvert une agence en Egypte et nous nous attelons à lancer une autre au Maroc et en Espagne», a-t-il souligné. Selon l’entrepreneur, «le Maroc est un marché important pour l’Amérique latine, grâce à ses prix compétitifs, la diversité de ses cultures et de ses infrastructures, ainsi que la diversité de son environnement».


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