La République populaire de Chine a récemment décidé de fournir simultanément des drones « Wing Long 2 » au Maroc et à l’Algérie, malgré une situation de « course aux armements » entre ces deux pays.
Selon le site espagnol « Defensa« , spécialisé dans les actualités militaires, les satellites ont révélé que l’Algérie a commencé à utiliser des drones chinois de type Wing Long 2 pour des missions de reconnaissance. La même source ajoute que la réception de ces drones par l’Algérie coïncide avec la livraison d’un lot similaire au Royaume du Maroc en avril dernier, lequel est déjà opérationnel.
Comparée à la version précédente, le Wing Long 1, cette version améliorée du drone chinois présente des capacités uniques, notamment la possibilité de transporter 12 bombes et des obus guidés par laser, ainsi qu’une autonomie de vol pouvant atteindre 20 heures consécutives.
Selon Mohamed Akdid, expert en sécurité, l’acquisition des drones Wing Long 2 par l’Algérie vise principalement à obtenir le soutien de la Chine pour rejoindre le groupe des BRICS, dont certains membres ont jusqu’à présent refusé l’entrée de l’Algérie. Dans une déclaration à Hespress, Akdid souligne également que l’armée algérienne souhaite surmonter les critiques internes liées à sa dépendance envers un seul marché, à savoir Moscou.
L’expert estime que la Chine adopte une position positive vis-à-vis du conflit du Sahara, qui tend les relations entre Rabat et Alger, tandis que l’Algérie cherche à diviser le royaume. Il souligne que la Chine cherche à surpasser tous les acteurs avec une grande intelligence, ce qui se manifeste par la vente des drones Wing Long 2 au Maroc et à l’Algérie.
D’un autre côté, le Maroc a réussi principalement à diversifier ses partenariats militaires et ne se préoccupe pas des autres parties, car ses armes sont destinées à assurer la sécurité et la protection de son territoire national, affirme le même expert en sécurité. Il souligne que l’Algérie pourrait utiliser ces drones chinois à l’avenir pour des objectifs autres que la préservation de la sécurité régionale, et que le temps finira par tout révéler.
En conclusion, l’article de « Defensa » souligne que l’Algérie a le droit de diversifier ses partenariats militaires et de renforcer ses arsenaux de défense et d’attaque, ce qui constitue un droit légitime. Cependant, cela ne devrait jamais être dirigé contre le Maroc, qui a jusqu’à présent fait preuve de sagesse dans cette équation.
L’article affirme également que l’acquisition des drones Wing Long 2 par l’Algérie ne reflète pas une menace ou une supériorité significative, mais plutôt une tentative de compenser l’avantage militaire, notamment aérien, du Maroc.
