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Le bac en poche, comment trouver sa voie ?

Trouver la bonne école, université ou formation peut prendre des airs de véritable casse-tête pour les nouveaux bacheliers, voire pour certains étudiants. C’est un choix qui demande idéalement du temps et nécessite souvent une réflexion approfondie. 

Pour Youssef El Hammal, directeur et fondateur de YM Africa, «pour trouver l’université ou l’école qui convient à ses attentes, il est important de prendre en compte ses centres d’intérêt, ses objectifs, ses contraintes personnelles et surtout son budget d’études afin de faire le meilleur choix possible pour son avenir académique et professionnel». Et ce n’est que le début de la réflexion. Toutetois au Maroc, assure notre interlocuteur, le paysage de l’enseignement supérieur s’est adapté de manière à ce que tous les étudiants puissent trouver leur place dans l’espace universitaire.

Une offre diversifiée
En effet, d’un côté, nous avons des universités et des écoles publiques qui proposent des formations d’excellence, accessibles après le bac via des concours ou d’autres moyens de sélection. Cela offre la possibilité d’étudier gratuitement au Maroc après le bac. Pour ceux qui souhaitent accéder à l’enseignement supérieur payant, il existe quatre catégories d’établissements. La première regroupe les universités privées créées dans le cadre d’un partenariat public-privé. L’État est très attentif à la qualité des formations proposées par ces dernières. Les frais de scolarité dans ces universités varient de 70.000 DH à 80.000 DH par an. Il convient de noter que les diplômes délivrés par ces établissements sont reconnus par l’État. En ce qui concerne la deuxième catégorie, il s’agit des écoles supérieures privées qui proposent des diplômes reconnus par l’État, mais qui ne relèvent pas d’un partenariat public-privé. Néanmoins, elles sont soumises à des exigences de qualité pour leurs offres de formation. Enfin, nous avons des écoles dont les frais de scolarité s’élèvent à environ 25.000 DH, voire 30.000 DH. Contrairement aux premières mentionnées, ces écoles ne sont pas reconnues par l’État, même si elles proposent des formations d’excellence. Elles doivent se contenter d’une accréditation de la part de ce dernier.

Reconnaissance VS accréditation
Il convient de faire la distinction entre une école ou une université reconnue et un établissement accrédité par l’État. La reconnaissance étatique donne la possibilité aux détenteurs des diplômes concernés d’intégrer la fonction publique, ce qui n’est pas le cas pour les diplômés des écoles accréditées. Ces derniers sont plutôt destinés au secteur privé. Enfin, il existe un autre type d’écoles ou d’universités, bien qu’en nombre limité. Ce sont des représentations de campus internationaux d’excellence, avec des frais de scolarité nettement supérieurs à la moyenne, allant de 150.000 à 160.000 DH par an. Le principal enjeu reste le rapport entre le coût des études et le pouvoir d’achat des parents. «Comme nous venons de le voir, il y en a pour tous les budgets, mais le véritable débat se situe en réalité à ce niveau», soutient Youssef El Hammal. Selon lui, le véritable débat concerne le moment où l’on prend la décision concernant la formation ou l’université à choisir. Alors que dans les pays développés, le choix de la suite à donner à ses études est arrêté plusieurs mois à l’avance, entre novembre et décembre d’une année antérieure, au Maroc les candidats attendent la dernière minute pour faire leur choix, alors que les meilleures écoles ferment leurs inscriptions au mois de mai. En conséquence, il faut se contenter des places restantes, qui sont souvent coûteuses et pas forcément de bonne qualité. C’est pourquoi il est nécessaire de faire appel aux services d’un conseiller en orientation, une pratique peu courante au Maroc. Selon notre interlocuteur, «aujourd’hui, la véritable problématique du marché ne consiste pas à savoir si toutes les formations de qualité et d’excellence sont payantes ou non. Le véritable enjeu est en réalité de garantir aux élèves l’accès aux informations sur les formations de qualité, aux bourses disponibles ainsi qu’aux rapports d’évaluation sur les pratiques d’orientation au Maroc».

Youssef El Hammal
Directeur et fondateur de YM Africa

«Aujourd’hui, la véritable problématique du marché ne consiste pas à savoir si toutes les formations de qualité et d’excellence sont payantes ou non. Le véritable enjeu est en réalité de garantir aux élèves l’accès aux informations sur les formations de qualité, aux bourses disponibles ainsi qu’aux rapports d’évaluation sur les pratiques d’orientation au Maroc».

Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO

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