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Le gouvernement exprime sa volonté de publier rapidement le décret

La rentrée scolaire pour l’année 2023/2024 a débuté avec enthousiasme, mais une préoccupation persiste au sein du corps enseignant : l’attente du statut unifié tant espéré. La première version de ce projet, élaborée par le ministère de l’Éducation, a été soumise en juillet aux quatre principaux syndicats signataires de l’accord du 14 janvier (CDT, UMT, UGTM, FDT) en vue de discussions et de consultations, mais depuis lors, il n’a toujours pas été mis en vigueur, malgré l’objectif initial de l’implémenter au début de septembre pour accompagner la rentrée scolaire.

Une réunion a eu lieu le 23 août entre le ministère de l’Éducation nationale et les syndicats, mais cette date, le silence entoure ce nouveau statut unifié.

Face à cette situation, plusieurs centrales syndicales ont exprimé leur indignation quant à cette stagnation, certains menaçant même de déclencher des grèves et des sit-ins pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il prenne des décisions.

Interrogé à ce sujet, ainsi que sur le coût financier de la mise en place du statut unifié pour le corps enseignant, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a préféré mettre l’accent sur les avantages que ce statut apportera.

« Il n’y a pas de conflit concernant le décret sur le statut unifié du corps enseignant. Au contraire, il existe une forte volonté de le mettre en place le plus rapidement possible. Bien sûr, il faudra résoudre les problèmes en suspens, notamment ceux liés aux contractuels, etc. Avec ce statut unifié, tous les employés bénéficieront des mêmes droits et disposeront des moyens nécessaires ainsi que des incitations pour les motiver« , a-t-il répondu lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil du gouvernement, qui s’est tenue ce jeudi.

En ce qui concerne les incitations, Baitas a précisé que le gouvernement prévoit des incitations spéciales pour les enseignants qui font preuve d’engagement et de performance, de même que pour les établissements scolaires qui obtiennent de bons résultats.

« Aujourd’hui, nous avons enregistré une forte augmentation du nombre d’étudiants choisissant les filières éducatives. Ces étudiants recevront des rétributions d’environ 1 000 dirhams pour effectuer des travaux pratiques au sein des établissements. Ces mêmes étudiants se préparent à passer l’examen avec l’objectif de devenir enseignants. Pour ce faire, une formation adaptée aux besoins réels de l’école est nécessaire« , a-t-il conclu en abordant la question du statut unifié, sans toutefois préciser la date de sa mise en place ni son coût financier.

En outre, à la veille de la rentrée scolaire, le secteur de l’éducation a été le théâtre de diverses manifestations. Les enseignants estiment que malgré la signature d’accords successifs avec le gouvernement, leurs revendications ne sont pas satisfaites depuis de nombreuses années, ce qui a suscité la colère et la frustration au sein de la profession.

Plusieurs coordinations, regroupant notamment les enseignants titulaires de diplômes, les enseignants contractuels, ainsi que ceux des « Cellules 9 » et « Cellules 10« , ont organisé plusieurs sit-ins pour faire valoir leurs droits, exprimant leur désaccord vis-à-vis de l’accord du 14 janvier 2023, qu’ils considèrent comme une manœuvre visant à gagner du temps plutôt qu’à résoudre les problèmes en suspens.

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