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Le Maroc condamne les «actes d’escalade israéliens»

Le Maroc, dont le roi Mohammed VI préside le Comité Al-Qods, réitère «sa grande inquiétude et sa profonde indignation suite à la recrudescence des actions militaires et à l’aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza». Dans un communiqué, ce jeudi 2 novembre, la diplomatie marocaine a déploré le fait que «plus de trois semaines après le déclenchement des affrontements militaires, les civils sont toujours pris pour cible, faisant des milliers de victimes parmi les enfants et les femmes et des dizaines de milliers de blessés, de sans abri et de disparus, les lieux de culte, les hôpitaux et les camps de réfugiés sont toujours bombardés, le dernier en date étant le camp de Jabalya».

Le 17 octobre au soir, le Maroc a déjà exprimé sa ferme condamnation des attaques sur les installations civiles de Gaza, après le bombardement l’hôpital Al Maamadani, ayant fait plusieurs centaines de morts et de blessés. Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a ainsi réitéré son appel à ce que les civils soient protégés par toutes les parties et qu’ils ne soient pas pris pour cibles. Au vu des escalades continues depuis, le département fait désormais état de «tirs de missiles et d’obus» qui «s’accentuent de manière aléatoire contre les installations civiles, obligeant plus d’un million de personnes à se déplacer et privant la population d’eau, d’électricité et de carburant, générant ainsi une situation humanitaire catastrophique».

Depuis l’état de siège imposé sur la bande de Gaza par Israël, les civils sont en effet privé des services de base quotidiens, mais aussi des denrées alimentaires, alors que l’entrée des aides humanitaires reste largement en deçà des besoins sur le terrain. Dans ce même contexte, le Maroc a affirmé que «tous ces actes d’escalade israéliens sont en contradiction avec le droit international humanitaire et les valeurs humaines communes».

Ce opérations alertent aussi «d’une propagation du conflit à l’intérieur des territoires palestiniens et de l’élargissement dangereux du périmètre de la violence pour toucher les zones voisines, menaçant ainsi la sécurité et la stabilité de toute la région», avertit la diplomatie. 

Une «déception» face à l’«inaction» de la communauté internationale

Commentant la position de la communauté internationale sur la situation de guerre en cours, «le Maroc ne peut qu’exprimer son regret et sa déception» face à ce qu’il a qualifié d’«inaction», tout en critiquant «la non prise par le Conseil de sécurité de ses responsabilités et l’incapacité des pays influents pour mettre un terme à cette situation catastrophique». Introduits respectivement par la Russie puis par le Brésil, durant les deux premières semaines de l’offensive israélienne sur Gaza, deux projets de résolution pour un cessez-le-feu ont en effet été rejetés par le Conseil de sécurité, les Etats-Unis ayant opposé leur véto. Adoptée plus tard à l’Assemblée générale de l’ONU après le vote favorable de 120 pays, dont le Maroc, une résolution non-contraignante dans le même sens a été confrontée au rejet d’Israël de s’y conformer.

Ainsi, la diplomatie marocaine a réitéré, dans son communiqué, le soutien du Maroc «à l’Autorité palestinienne et à ses institutions nationales, sous la conduite de Son Excellence le Président Mahmoud Abbas». «Le Royaume du Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, appelle à une désescalade conduisant à un cessez-le-feu et à l’ouverture de couloirs humanitaires, à même de faciliter l’entrée des aides de manière rapide, durable et sans entraves», a ajouté la même source.

Le Maroc a appelé par ailleurs à «la libération des prisonniers et des détenus, avec l’obligation d’ouvrir une perspective politique à la question palestinienne permettant de relancer la solution à deux Etats, tel que convenu par la communauté internationale». Le royaume a réaffirmé cette position deux jours après que son ambassadeur permanent auprès des Nations unies a réitéré, devant l’Assemblée générale, un appel à cesser les agressions militaires pour préserver les chances de paix et de stabilité.

Lors de cette session extraordinaire, Omar Hilale a pointé des actes de violence contre tous les civils et leurs propriétés, y compris les hôpitaux, ainsi que des violations du droit international et du droit humanitaire international, outre les opérations militaires dans la bande de Gaza. Durant son intervention, il a relevé que cette situation constituait une source de préoccupation majeure pour le Maroc.

Prenant part au Sommet pour la paix, en octobre dernier au Caire (Egypte), le Maroc a notamment rejeté toute option incluant un déplacement ou une expulsion des populations palestiniennes de leur terre. Dans ce sens, Rabat a réitéré son soutien à une solution de paix basée sur le principe de deux Etats, Israël et la Palestine aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.


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