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Le Maroc rassuré sur son approvisionnement

Moscou a confirmé lundi la fin de l’accord sur les exportations de céréales conclu l’an dernier entre l’Ukraine et la Russie sous la médiation de la Turquie et de l’ONU. Cependant, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté l’ONU et la Turquie à maintenir un corridor en mer Noire pour faciliter les exportations de céréales, qui ont permis à l’Ukraine d’exporter 33 millions de tonnes de grains en un an.

« Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n’avons pas peur« , a indiqué Zelensky, selon des propos partagés par son porte-parole, Serguiï Nykyforov, sur Facebook.

Pour le moment, l’initiative céréalière de la mer Noire (ICMN) a pris fin, et Moscou a tout de même promis une « réponse » après l’attaque du pont de Crimée, qui a causé d’importants dégâts sur la section routière de l’ouvrage, lequel permet notamment d’acheminer du matériel militaire destiné à l’armée russe en Ukraine.

Ainsi, depuis l’annonce de Moscou, une vague d’inquiétude concernant une crise d’approvisionnement en céréales a une fois de plus régné au niveau mondial. Les bourses ont d’ores et déjà enregistré une « légère augmentation » des prix des céréales, laissant présager une nouvelle vague d’ »inflation » des prix de cette matière première essentielle pour de nombreuses populations des pays en développement, y compris le Maroc, dont le gouvernement avait déjà minimisé l’impact de la crise ukrainienne sur sa chaîne d’approvisionnement en céréales.

À cet égard, Jamal M’hamdi, président de la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC), a assuré que « le Maroc ne sera pas affecté par cette décision russe en raison de la diversification de ses canaux d’importation, qui ne dépendent pas seulement de la Russie et de l’Ukraine« .

Dans une déclaration à Hespress, M’hamdi a souligné que « depuis le début de la crise russo-ukrainienne, le Maroc n’a pas compté sur ces deux marchés comme source principale de céréales, se tournant plutôt vers de nombreux autres marchés diversifiés« . Il affirme que « le Maroc ne connaît aucune pénurie en matière de stocks de céréales, qui sont suffisants pour quatre mois« .

Ce professionnel considère que « la suspension russe des exportations de céréales pourrait entraîner des prix plus élevés à l’avenir, mais cela ne peut pas affecter le Maroc à court et moyen terme« , notant également que « l’existence ou l’absence d’impact se manifestera dans cinq mois ou plus, la décision russe étant liée à de nombreux changements et pouvant évoluer dans le futur« .

De son côté, Omar Yacoubi, président de la Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses (FNCL), indique que « la décision russe entraînera à l’avenir une hausse des prix des céréales mondiales ». Il précise que « pour le moment, le Maroc est complètement à l’abri de toute répercussion de la décision russe, car disposant de réserves suffisantes pour une longue période ».

Parmi les solutions disponibles pour faire face à une hausse potentielle des prix des céréales au Maroc, Yacoubi évoque « le système mis en place par l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL), qui compense les marges d’augmentation des prix mondiaux« .

En conclusion, le président de la FNCL souligne que « la quantité de céréales disponible, que ce soit dans les stocks nationaux ou mondiaux, est suffisante et abondante, ne présentant aucune menace de pénurie ».

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