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le taux d’inflation pomme de discorde entre le HCP et l’Exécutif    

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Les indicateurs dévoilés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur le taux d’inflation au Maroc ont remis sur le devant de la scène le débat de la « guerre des chiffres » entre l’Exécutif que préside Aziz Akhannouch, et le HCP d’Ahmed Lahlimi Alami.  

En effet, le premier s’attend à une diminution du taux d’inflation grâce à ses mesures volontaristes, tandis que la seconde estime que l’indice d’inflation est toujours sur une tendance ascendante des prix à la consommation en raison des prix élevés des produits alimentaires et non alimentaires. Ce nouveau tiraillage entre les deux Institutions arrive au moment où le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, eut indiqué qu’un certain nombre de mesures efficaces auxquelles le gouvernement a eu recours ont permis de limiter la hausse de l’inflation et de la limiter à un taux de 6,6% à la fin de l’année 2022.  

Il a en outre souligné dans la note d’orientation relative à la préparation du Projet de Loi de finances (PLF 2024), son intention de réduire ce taux à un niveau équivalent à 3,4% en tablant sur un taux de croissance de 3,7% du PIB sur la base d’une meilleure saison agricole (75 millions qtx de production céréalières), et 2% à partir de 2025. Le mémorandum ajoute que les mesures prises début 2023, notamment le soutien aux matières premières, le soutien au fourrage pour le bétail et la volaille et les matières premières agricoles importées, ont contribué à une baisse du taux d’inflation de 10,1% en février à 5,5% fin juin 2023, et ce taux devrait être limité à 5,6% d’ici la fin de cette année.  

Pour sa part, le HCP, qui faut-il le rappeler, est un organisme indépendant dont le but est de suivre et de collecter des données économiques et de les analyser sur la base de critères objectifs, a indiqué dans la note d’information relative à l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois de juillet 2023, que l’indice d’inflation de base, qui exclut les articles à prix spécifiques et les matériaux à forte volatilité, avait connu au cours du mois de juillet 2023, une augmentation de 0,3% par rapport à juin 2023, de 5,4% par rapport à juillet 2022Cette augmentation résulte de l’augmentation du nombre indicatif des denrées alimentaires de 0,7% et le nombre Inférentiel pour les articles non alimentaires de 0,2%. 

Bank Al- Maghrib (BAM) a enregistré qu’après un taux de 6,6% en 2022, l’inflation a continué de croître, pour atteindre 10,1% en février 2023, notant qu’elle avait enregistré une baisse, mais qu’elle est restée malheureusement à des niveaux assez élevés en raison de la hausse des prix des produits alimentaires frais, 8,2% en mars et à 7,8% en avril, puis à 7,1% en mai. Au regard de ces données, le taux devrait atteindre 6,2% en moyenne lors de cet exercice et 3,8% en 2024. Selon BAM, on s’attend à ce que sa principale composante connaisse une trajectoire similaire, passant de 6,6% en 2022 à 6,1% cette année, puis à 2,9% en 2024. 

Auparavant, l’inflation avait déclenché une friction entre le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Al-Halimi et le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Le premier avait rejeté les justifications du gouvernement sur l’inflation et exigé qu’elle ne soit pas liée au marché international. Le second, pour confirmer que son équipe préservait le déroulement de sa politique budgétaire, avait souligné que “son gouvernement continuera à lutter contre l’inflation, même importée, tout comme l’inflation liée aux denrées alimentaires, même si cette dernière est temporaire, et est largement liée à des facteurs climatiques tels que la sécheresse et la saisonnalité des produits agricoles« .  

Cela dit, les analystes économiques indiquent que le dernier rapport du HCP montre que l’inflation est un phénomène durable et stable, tant le phénomène est permanent et va dans la continuité. Aussi, les indicateurs et les raisons qui la sous-tendent devraient se poursuivre compte tenu de la hausse globale des prix à la consommation dans le Royaume. Ces indicateurs indiquent les spécialistes sont inquiétants vu que ce phénomène continue de s’accentuer et que le pays est confronté à des pressions inflationnistes. Cela accentue la crise du pouvoir d’achat des consommateurs marocains en raison de la vague continue de prix élevés.  

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