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L’eau et l’investissement deux sujets vitaux pour l’avenir du Maroc

Le roi Mohammed VI a procédé, ce vendredi 14 octobre, à l’ouverture de l’année parlementaire. A cette occasion, il a prononcé un discours, axé sur la gestion des effets de la sécheresse qui frappe de plein fouet le Maroc et la relance de l’investissement.

«L’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle.»

Roi Mohammed VI

Pour faire face «à une situation de stress hydrique structurel», le roi a insisté sur l’impératif d’établir «une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale». Et de mettre en garde contre les dérives pouvant résulter d’une instrumentalisation politicienne de la sécheresse. «Le problème de l’eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d’argument pour alimenter des tensions sociales», a-t-il averti. Aussi, «il nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d’efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l’eau. Cela passe par un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau. Et en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple», a-t-il préconisé.

Après le constat, le souverain a proposé des solutions. Il a appelé «au recours aux innovations et technologies nouvelles, dans le domaine de l’économie de l’eau et de la réutilisation des eaux usées», «à une exploitation rationnelle des eaux souterraines et à la préservation des nappes phréatiques, en mettant fin au phénomène de pompage illégal et au creusement de puits anarchiques», «de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs» et à «prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût».

«Nous misons sur l’investissement productif»

La relance de l’investissement est l’autre thème vital, au même titre que l’eau, abordé par le roi Mohammed VI dans son discours. «Notre souhait est que la nouvelle Charte nationale de l’investissement (en cours d’examen à la Chambre des représentants, ndlr) donne une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers. Aussi, il convient de lever les obstacles qui continuent d’entraver une relance effective de l’investissement national, sur tous les plans», a-t-il souligné.

Le souverain a appelé les Centres régionaux d’investissement (CRI) «à superviser l’intégralité du processus d’investissement et à en accroître l’efficience; ils sont également chargés d’assurer de meilleurs services d’accompagnement et d’encadrement au profit des porteurs de projets, jusqu’à leur concrétisation finale».

Malgré les avancées réalisées par le Maroc sur le volet du climat des affaires grâce aux «réformes structurelles engagées sous Notre impulsion (qui) ont permis d’améliorer l’image et la performance du Maroc dans ce domaine (…) Il reste beaucoup à accomplir pour libérer les énergies, tirer le meilleur parti des potentialités nationales, encourager l’initiative privée, drainer davantage d’investissements étrangers», a reconnu le souverain.

Le roi a insisté à cet égard sur la nécessité de la mise en œuvre effective de la Charte de déconcentration administrative, la simplification et la digitalisation des procédures, la facilitation de l’accès au foncier et aux énergies vertes, ainsi que l’appui financier aux porteurs de projets.

Mohammed VI a réitéré, à cette occasion, son appel à accorder «une attention particulière aux investissements et aux initiatives des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger. Le souverain a, par ailleurs, exhorté «le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, à traduire leurs engagements respectifs dans un «Pacte National pour l’Investissement» afin de «mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026».


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