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les effets post-traumatiques aussi graves que les dégâts matériels

A côté des dommages matériels, le séisme d’Al Haouz laisse des dégâts bien plus douloureux et atroces, les traumatismes psychiques. Le Maroc a prêté attention à ce volet, souvent oublié, et a créé une cellule d’écoute qui présente l’aide aux personnes sinistrées.

 

Les catastrophes naturelles laissent derrière leur passage des répercussions matérielles et physiques, chose qui est évidente, néanmoins la face cachée que les gens ont tendance à négliger, est le côté psychique qui peut être parfois plus alarmant.

Le Maroc ne cesse de compter les mortrs, les blessés et les traumatisés par le terrible séisme d’Al Haouz. Les projecteurs sont braqués surtout aux secours des victimes alors que plusieurs d’autres souffrent en cachette par « l’après-séisme ».

Une tragédie qui porte un impact réel sur la santé psychologique des Marocains qui n’ont pas pu reprendre le rythme de la vie quotidienne, pire encore, il y en a d’autres qui vivent toujours sous la peur qu’une réplique ait lieu.

Une augmentation de température, du rythme cardiaque, de la transpiration extrême, des vertiges, des évanouissements voire même une paralysie totale , sont tous des symptômes qui peuvent durer après le tremblement de terre. Des conséquences physiques avec un effet psychologique dévastateur qui n’apparaît que quelques jours après sa survenue.

Le psychique des Marocains ne va pas digérer facilement un séisme de magnitude 7. Cette catastrophe ne passe pas inaperçue. En effet, «un événement est défini comme traumatique lorsqu’il est soudain, inattendu et qu’il est perçu par la personne comme une menace pour sa survie, suscitant un sentiment de peur intense, d’impuissance, de perte de contrôle, d’annihilation», explique ainsi le site Emergency Live.

Face à cette stupeur inattendue, les personnes sinistrées peuvent souffrir d’un stress intense et continu, d’une insomnie, des phobies diverses telles que la claustrophobie, l’achluophobie ou la nyctophobie… Chaque personne vit le drame de façon unique et propre et chaque personne le dépasse selon son rythme.

Ceux qui se trouvent loin de l’épicentre ne subissent pas le même impact psychologique que ceux qui vivent toujours sous la peur et l’anxiété. La maison qui était une source de tranquillité, d’amour et de sécurité est devenue aujourd’hui une source de menace et d’anxiété.

Cet épisode catastrophique constitue un virage dans la vie et une véritable cassure dans un parcours. Des familles endeuillées d’une manière significative qui ont perdu un ou plusieurs chers.

Les dégâts sont illimités, cependant la solidarité reste le mot maître aujourd’hui. Les échanges avec ceux qui ont vécu la même expérience, avec les proches et avec le soutien social peuvent alléger cette souffrance.

Le Maroc, connu par la solidarité de son peuple, n’a pas négligé ces personnes sinistrées et pour contribuer à délester leur peine, un certain nombre de spécialistes et de psychiatres ont pris l’initiative de prêter main-forte et de proposer des consultations psychologiques gratuites.

En outre, l’Association marocaine d’assistance et d’accompagnement psychologique (AMAAP)  a annoncé la création d’une cellule d’écoute composée de médecins, de psychologues et d’experts présents  pour écouter et accompagner les citoyens impactés par le tremblement de terre afin de gérer les effets du stress post-traumatique.

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