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Nizar Baraka reconnait une situation « difficile »

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau et secrétaire général du parti Istiqlal a révélé l’inquiétante situation des ressources en eau au Maroc, affirmant que les grandes villes connaissent une situation difficile et soulevant le spectre de la soif qui menace certaines régions.

Le pays est confronté à un niveau élevé de pénurie en ressources en eau, a indiqué le ministre dans un entretien à Hespress. « Nous devons être clairs avec les Marocains : la situation est difficile », a-t-il déclaré en marge de sa participation à la manifestation organisée par l’Union générale des travailleurs du Maroc à l’occasion de la fête du Travail.

Selon Nizar Baraka, les causes de la rareté de l’eau qui ont amené le pays à cette situation reviennent à 5 années consécutives de sécheresse, affirmant qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle.

« Il est vrai que cette année a été meilleure que l’année dernière », a-t-il reconnu en citant les 3 milliards de mètres cubes d’eau de pluie qui représentent le double de l’année dernière. Cependant, en raison du niveau très bas des barrages accumulés et la chaleur excessives que le pays a connus provoquant l’évaporation d’une grande quantité de ce stock d’eau nouvellement constitué, « cela provoque une pression sur la nappe phréatique et tout cela rend la situation difficile ».

Face à cette situation, « nous avons trouvé des solutions structurelles, et notre objectif est de résoudre les problèmes de manière structurelle afin que le problème de l’eau potable ne reste pas un problème dans le pays au cours de l’année 2027/2028 », a déclaré le ministre.

Il a cité le lancement du processus de dessalement d’eau de mer pour Casablanca, et « nous allons travailler pour dessaler 300 millions de mètres cubes, et les travaux commenceront à la fin de l’année en cours pour être prêts en 2027 », a-t-il ajouté.

Le ministre a fait remarquer aussi qu’en cette période, il y aura certainement des difficultés, indiquant le début des travaux de canalisations pour relier le barrage de Sebou à celui de Moulay Abdellah d’ici cet été, puis commencer à effectuer la liaison du barrage Moulay Abdellah vers Mohamed Ben Abdellah de Casablanca et ensuite relier Casablanca nord avec Casablanca sud pour que la ville puisse être entièrement ravitaillée en eau potable.

Nizar Baraka a ajouté qu’« à la fin de l’année, nous aurons la possibilité de livrer entre 300 et 400 millions de mètres cubes », soulignant que toute la destination de Casablanca consomme annuellement 290 millions de mètres cubes. « Cela nous garantira une solution temporaire jusqu’à ce que nous terminions l’usine de dessalement d’eau de mer », a-t-il affirmé.

Ce projet de dessalement de l’eau comprend plusieurs usines dans différentes régions du Maroc, et vise à assurer la souveraineté en eau potable aux citoyens. Le ministère a lancé un projet de dessalement de l’eau de mer en partenariat avec l’OCP à El Jadida et Safi qui sera fonctionnel d’ici l’été, afin de ne pas mettre trop de pression sur le barrage d’Al Massira.

Concernant la région de l’Est, le ministre a affirmé que « les pluies et neiges que la région a connues sont suffisantes pour elle et couvrent ses besoins pour une année complète d’eau, et donc le problème ne se pose pas à Oujda et ailleurs ».

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