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Scandale de corruption au Consulat d’Espagne à Tanger 

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Le ministère des Affaires étrangères d’Espagne conduit une enquête sur un stratagème de corruption présumé pour l’octroi de visas Schengen, et autres au sein du consulat général d’Espagne à Tanger (Maroc), comme l’ont confirmé certains médias espagnols qui recoupent des sources diplomatiques.  

L’enquête a été lancée après que le ministère des Affaires étrangères espagnol ait appris la nouvelle parue dans la presse espagnole. Les investigations sont menées avec la « totale collaboration » du consulat général à Tanger. Cela dure depuis quatre ans déjà semble-t-il.

Les sources à l’origine de ce scandale ont indiqué que les faits qui ont été révélés, concernent des personnes extérieures au consulat général et « font l’objet d’une enquête de la part de la police marocaine ».  

L’enquête porte sur deux employés du consulat espagnol et deux autres citoyens marocains, qui auraient servi d’intermédiaires sous couvert d’une agence de voyages tangéroise spécialisée dans le tourisme. La police marocaine a dans le collimateur deux employées espagnoles du consulat, Teresa G., la secrétaire du consul, et María G., responsable des visas. Deux Marocains sont impliqués dans ce scandale. Ils auraient servi d’intermédiaires, Asma B. A. E., propriétaire d’une agence de voyage et Abderrahim Z., journaliste détenant également la nationalité espagnole. 

 Les deux Marocains font partie du conseil municipal de Tanger, indiquent des sources proches de l’enquête aux médias espagnols. Cela dit, le modus operandi consistait à approcher nombre de Marocains qui souhaitaient résider en Espagne et les contacter.  On leur aurait proposé un visa avec un contrat de travail en échange de 15 000 euros. Cependant, ils n’ont reçu que des permis Schengen pour une durée maximale de 90 jours. Ce qui donc après trois mois, les obligeait à retourner dans leur pays d’origine. L’un des demandeurs de visa a signalé l’incident à la police et a fourni des enregistrements audio des conversations tenues via l’application de messagerie instantanée « WhatsApp ». 

Il se murmure que même le consul général d’Espagne à Tanger, Alfonso Manuel Portabales, serait impliqué dans cette sordide affaire d’après l’un des audios dans lequel l’intermédiaire mise en cause demandait 3 000 euros supplémentaires à la plaignante, prétendant que le consul, qui est nouveau, devait recevoir « sa part pour la signature » de son contrat. On estime considérable le nombre de victimes.   

Selon les statistiques de 2022, l’Espagne a été le premier pays à délivrer des visas Schengen aux Marocains. Sur un total de 201.584 demandes, 136.828 ont reçu une réponse favorable. L’enquête de la police marocaine vise à retrouver d’autres éventuels complices, mais aussi de s’assurer de l’ampleur des faux visas en question. Il a été constaté que les courtiers et intermédiaires avaient leurs entrées et sorties à l’intérieur du consulat et en contournaient donc les barrières bureaucratiques en toute impunité.   

Hespress a tenté de communiquer avec l’ambassade d’Espagne à Rabat. Cette dernière s’est toutefois excusée prétextant ne pas disposer d’informations suffisantes à ce sujet.  

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