ActualiteHespress

Stabilité des prix des carburants au Maroc malgré la baisse du pétrole 

[ad_1]

 Les prix du pétrole brut ont enregistré une baisse d’environ 10% à la clôture de l’année 2023, marquant la première baisse annuelle depuis 2020. Divers facteurs, dont des inquiétudes géopolitiques liées aux réductions de production de l’alliance OPEP+ et des mesures mondiales visant à contenir l’inflation, ont contribué à cette situation. 

Malgré ces fluctuations, les prix des carburants dans les stations-service au Maroc sont demeurés stables au début de ce mois, lors de la mise à jour bimensuelle, confirme une source officielle de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service (FNPCGS) au Maroc.

Avec les risques supplémentaires liés aux événements d’interception de la navigation maritime en mer Rouge, les analystes estiment que les turbulences sur le marché pétrolier restent peu probables d’être significatives, selon Neil Beveridge, analyste principal chez Sanford C. Bernstein, cité par Bloomberg. Les prévisions pour le prix moyen du brut Brent en 2024 sont estimés à 82,56 dollars le baril, légèrement supérieures à la moyenne de 2023 de 82,17 dollars, avec une faible croissance mondiale qui devrait freiner la demande, selon les économistes interrogés par Reuters.  

La baisse des prix du pétrole brut a été motivée par un sentiment généralisé d’aversion au risque visant à atténuer les inquiétudes liées à l’escalade du conflit en mer Rouge. Le brut de référence mondial Brent s’est négocié autour de 76 dollars le baril, tandis que le brut West Texas Intermediate a dépassé les 70 dollars à midi GMT ce mercredi 3 janvier. 

En ce qui concerne le marché marocain, depuis la dernière mise à jour des prix à la mi-décembre 2023, les prix de l’essence et du gaz n’ont pas connu de changements, malgré la baisse internationale des prix au cours des derniers mois de 2023. Les données de mise à jour bimensuelles et les témoignages des stations-service confirment cette stabilité, avec une légère baisse au niveau national. Par exemple, le 16 décembre, le prix du gasoil a diminué de 51 centimes, et le prix de l’essence de 34 centimes, reflétant une baisse modérée au niveau des stations-service marocaines.  

La décision de prolonger la réduction volontaire de la production pétrolière par l’OPEP+ laisse planer la possibilité d’une inversion de tendance avec des hausses futures des prix des carburants au Maroc au cours des premiers mois de l’année 2024. Les débats sur la coordination entre les baisses mondiales des prix du brut et les prix au Maroc persistent, mettant en lumière la responsabilité négligente du secteur gouvernemental compétent, selon des critiques. 

El Houssine Yamani, secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT, souligne que le marché international du pétrole brut, en baisse en 2023, n’est pas lié directement au Maroc. Il indique que le Maroc est principalement lié au marché international du gaz, avec 90% de la consommation nationale concentrée sur cette énergie. Yamani estime que la libéralisation des prix en 2015, sous le gouvernement d’Abdelilah Benkirane, a contribué au rythme continu des hausses de prix sans justification. 

Il propose la suppression pure et simple de la libéralisation du marché par décret, soulignant que l’autorité et l’État ont le droit d’annuler cette décision en vertu du droit de la concurrence et de la liberté des prix. Il pointe du doigt le gouvernement dans son ensemble, affirmant que la responsabilité incombe à tout l’Exécutif et pas seulement au seul ministère de l’Énergie. 

Concernant la compétence de contrôle des stocks, Ahmed Rahhou, président du Conseil de la Concurrence, avait souligné, dans une interview à Hespress FR,  que les entreprises pétrolières se sont engagées à être surveillées par le Conseil tous les trois mois pour garantir l’application de la loi et des normes internationales en matière de profit. Il promet une surveillance active au cours des trois prochains mois de 2024. Yamani pour sa part estime que le problème des hausses de prix au Maroc est lié à la libéralisation des prix et plaide pour le retour du raffinage national, demandant une rencontre urgente avec le Chef du gouvernement sur cette question. 

Continuer la lecture

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page