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Tragique décès d’un petit garçon, suite à l’explosion d’une fusée rouge

Héritage culturel et religieux, l’Achoura est une célébration empreinte de diverses significations positives qui lui confèrent une place spéciale dans la culture marocaine. Elle rassemble aussi bien les familles que les amis qui se réunissent pour partager des moments de joie. Mais surtout, c’est une fête très attendue par les jeunes et les moins jeunes qui la célèbrent à coup de pétards et de « zem-zem » (jet d’eau). Cependant, au cours de ces dernières années, Achoura est devenue un jour redouté par les Marocains qui craignent pour leur sécurité à cause de la prolifération de pétards dangereux et de pratiques inquiétantes, souvent utilisés par des enfants.

Il y a quelques jours, un jeune garçon, A., âgé d’à peine 13 ans a perdu la vie à Mohammedia à cause d’un lancé de fusée de détresse rouge, normalement utilisée par les pêcheurs en mer pour alerter d’un danger ou appeler les secours.

La victime jouait devant le domicile de ses parents lorsqu’un individu a tiré une fusée rouge qui l’a touché au visage, provoquant de terribles brûlures causant sa mort.

Il s’agit donc d’un engin extrêmement dangereux et très puissant qui nécessite une manipulation spécifique, et qui, dans le cas contraire, peut entraîner un incident très grave. La fusée de détresse n’est pas un engin qu’on trouve partout, il est utilisé spécialement par les pécheurs.

La mère de la victime raconte que son fils est sorti jouer devant la porte de la maison familiale lorsqu’un autre garçon a tiré la fusée qui a atterri directement sur le visage de son fils, provoquant une énorme fumée.

« Mon fils a brûlé devant moi, mais je n’arrivais pas à le sauver. Je veux que justice soit faite. Ils étaient 4 garçons cagoulés qui sont venus dans le quartier avec des pétards et des couteaux. Je veux qu’ils soient punis. Ils m’ont arraché mon fils« , a déclaré la maman du petit devant la Wilaya de Mohammedia.

Suite à cet incident dramatique, les quatre individus ont été arrêtés par les autorités, ainsi que l’un des frères du défunt garçon qui s’était soi-disant bagarré avec l’un des quatre autres. La mère a écarté la piste d’un règlement de compte, soulignant qu’il s’agit d’un incident provoqué par un groupe « de voyous qui sont venus créer la zizanie dans le quartier ».

Il ne s’agit pas du premier incident de ce type provoqué pendant l’Achoura. Chaque année, plusieurs incidents et même des décès sont déplorés lors de cette fête censée être joyeuse, en raison de l’utilisation de pétards.

Jeudi soir à la veille de l’Achoura, un mineur âgé de 17 ans a perdu la vie et un autre a été grièvement blessé, dans l’explosion d’une petite bonbonne de gaz, utilisée lors de la célébration de l’Achoura par certains jeunes et mineurs

À Casablanca, la police a mené une vaste campagne contre la vente illégale de pétards. Les opérations sécuritaires menées par la préfecture de police de la métropole ont permis, mercredi, de saisir 11 158 unités de pétards et de feux d’artifice, ainsi que l’interpellation de quatre individus pour leur implication présumée dans une affaire de possession et de trafic de ces produits de contrebande.

Les suspects ont été appréhendés dans le cadre d’opérations sécuritaires diverses. Parallèlement, les éléments de la police du district de police d’Anfa ont interpellé trois individus dans le centre-ville de Casablanca en possession de 1 500 unités de pétards et de feux d’artifice de contrebande.

Mais malgré ces opérations sécuritaires réalisées chaque année dans plusieurs villes du Royaume, la circulation illégale des pétards se poursuit, soulevant ainsi la question de l’efficacité de ces campagnes sécuritaires. Il faudrait peut-être envisager d’autres solutions, telles que la prévention et la sensibilisation, notamment au sein des écoles ou encore des quartiers populaires où ces pratiques sont courantes.

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