un événement inédit à Marrakech
Marrakech sera, du 29 avril au 1er mai, la capitale mondiale de la chirurgie pédiatrique. La ville ocre accueillera, en effet, pour la première fois dans le Royaume, le 7e Congrès IPEG Middle east chapter (pays du Moyen-Orient). L’organisation de cet événement, placé sous le patronage du ministère de la Santé, coïncidera avec le 29e congrès national et le 19e congrès maghrébin. Le choix porté sur le Royaume ne relève pas du hasard, estiment les organisateurs.
Trois événements en un seul à Marrakech qui va, sans doute, refuser du monde en avril prochain. La Société marocaine de chirurgie pédiatrique organise, en effet, un congrès international dans la ville ocre, du 29 avril au 1er mai. Plusieurs spécialistes du monde entier y sont attendus, avec la participation des sociétés savantes africaines de la même spécialité (Société africaine de chirurgie pédiatrique «SACP», et Pan-african paediatric surgical association «PAPSA») ainsi que des membres de la Ligue des chirurgiens pédiatres arabes. Ces trois événements se tiennent dans un contexte particulier où la chirurgie pédiatrique est de plus en plus reconnue partout dans le monde.
«Ces événements permettront de consolider les échanges entre les différents pays dans cette spécialité qui prend chaque jour davantage la place qui lui revient», souligne le Professeur Fayssal Lazrak, président de la Société marocaine de chirurgie pédiatrique. Ce dernier dit s’attendre à des échanges fructueux au vu des grands noms qui prendront part à ces rencontres.
Concernant le choix du Maroc pour l’organisation du 7e Congrès IPEG Middle East chapter (pays du Moyen-Orient), il ne relève nullement du hasard, estime Lazrak. «Premièrement, nos amis du Moyen-Orient connaissent le savoir-faire des Marocains en matière d’organisation d’événements d’ampleur. En second lieu, la spécialité a démarré au Maroc il y a plusieurs années, et il existe dans le pays, grâce aux efforts des autorités, un peu plus de 300 spécialistes qui officient dans six centres hospitaliers. De quoi convaincre du niveau de développement de la spécialité au Maroc», poursuit Lazrak qui reconnaît, toutefois, qu’il y a lieu d’aller encore plus loin pour développer la pratique avec, notamment, le recours aux nouvelles technologies pratiquées dans les pays du Nord. Il y a un écart qui nous sépare des pays dits développés en termes d’avancées dans le domaine. Et d’ajouter : «C’est encore plus vrai pour ce qui concerne la chirurgie viscérale et digestive qui s’intéresse à la prise en charge chirurgicale des affections de la partie basse du ventre».
Des avancées majeures mais pas que
«Cette spécialité commence à se développer au Maroc, mais nous aimerions améliorer le niveau de sa pratique dans le Royaume au moment où d’autres sont arrivés à un stade robotique», indique notre interlocuteur, soulignant que «nous sommes relativement mieux placés que les autres pays ayant le même niveau de développement socio-économique, dans le domaine de la chirurgie pédiatrique. En même temps, nous devons bénéficier de meilleures conditions de travail, dans la mesure du possible, pour que la pratique se démocratise dans le pays». D’après le spécialiste, les autorités sont conscientes du défi à relever.
Et d’ajouter, que «nous travaillons, à travers la Société marocaine de chirurgie pédiatrique, avec les responsables gouvernementaux pour mettre à la disposition de nos patients les outils et les techniques les plus avancées en la matière». Au-delà de la branche de la chirurgie dédiée à la tranche d’âge s’étendant de la période prénatale à l’adolescence, c’est tout le secteur sanitaire qui a besoin d’un nouveau souffle. Dans le cadre du Nouveau modèle de développement, il est prévu le renforcement de l’hôpital public, la promotion de l’investissement privé dans le secteur de la santé et l’encouragement de la coopération public-privé. Des engagements qui vont dans le sens des souhaits des professionnels du secteur de la santé au Maroc.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO
