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Une opportunité face au défi climatique

Les épisodes de sécheresse persistante au Maroc mettent désormais en lumière la nécessité d’adopter des cultures adaptées aux conditions climatiques changeantes. A l’instar des pays méditerranéens confrontés à des défis similaires, les agriculteurs marocains pourraient trouver dans la culture du pistachier une solution prometteuse.

Dans le contexte actuel de stress hydrique et de sécheresse continue au Maroc, l’adoption de cultures résilientes et adaptées aux changements climatiques est devenue une nécessité. La culture du pistachier, notamment la variété Pistacia Vera, semble particulièrement adaptée aux conditions météorologiques du pays et aux exigences en sol.

En effet, des régions comme El Hajeb, Sefrou, Imouzzer et Asni offrent des conditions propices à cette culture, tout comme la région de l’Oriental jusqu’à Guelmim-Oued Noun, dévoilent plusieurs recherches. Le pistachier préfère, précisément, des sols argileux relativement profonds, légers, secs et sableux, possédant une forte concentration en carbonate de calcium (CaCO3), que l’on peut facilement trouver dans ces régions.

De plus, des avancées récentes dans la recherche sur les variétés adaptées et la résilience du pistachier face à des conditions climatiques difficiles ouvrent de nouvelles perspectives. Les résultats montrent que le pistachier peut résister à des niveaux de salinité de l’eau d’irrigation bien supérieurs à ceux tolérés par d’autres cultures telles que l’olivier ou l’arganier, il peut également tenir pendant une longue durée sans la moindre goutte d’eau.

Cet arbre est notamment connu pour sa résilience aux températures extrêmes, pouvant varier entre -15 et +45 degrés. Même en termes de durée de vie, le pistachier peut vivre jusqu’à 300 ans. En outre, les zones favorables à la culture des amandiers et des oliviers au Maroc sont également adaptées à la culture du pistachier.

Cependant, bien que le pistachier ait été introduit au Maroc dans les années 50 par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et ait suscité un intérêt pour son expansion dans les années 80, notamment de la part du ministère de l’Agriculture, des défis techniques et une préférence pour d’autres cultures plus rentables et plus demandées ont limité son développement, dont la réticence des agriculteurs au changement et le manque de patience étant donné que le temps nécessaire avant la première récolte oscille généralement entre 4 et 7 ans.

Néanmoins, la combinaison de l’expertise croissante et des conditions de terres de plus en plus difficiles à exploiter rend la culture de la pistache plus attrayante que jamais pour les agriculteurs marocains, offrant ainsi une opportunité de diversification, de plus de rentabilité et de résilience face au changement climatique.

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