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La Russie entend réduire sa production de brut de 500.000 bpj en mars

La Russie réduira « volontairement » sa production de pétrole de 500.000 barils par jour (bpj) en mars, a annoncé, vendredi à Moscou, le vice-premier ministre russe chargé de l’énergie, Alexandre Novak.

« La Russie réduira volontairement sa production de 500.000 barils par jour en mars. Cela contribuera à la restauration des relations de marché », a-t-il déclaré aux médias russes.

« Aujourd’hui, nous vendons la totalité du volume de pétrole produit, cependant, comme indiqué précédemment, nous ne vendrons pas de pétrole à ceux qui adhèrent directement ou indirectement aux principes du prix plafond », a précisé M. Novak, cité par l’agence de presse russe Tass.

De son avis, le mécanisme de « prix plafond », introduit par les pays du G7, de l’Union Européenne et l’Australie pour le brut russe, pourrait provoquer une pénurie de pétrole et de produits dans d’autres industries.

« À l’avenir, cela pourrait non seulement entraîner une diminution des investissements dans le secteur pétrolier et, par conséquent, une pénurie de pétrole, mais aussi s’étendre à d’autres secteurs de l’économie mondiale avec des conséquences similaires », a averti M. Novak.

La Russie considère le mécanisme du plafonnement du prix du brut et des produits pétroliers russes comme une « ingérence dans les relations de marché », a-t-il ajouté.

« La Russie a introduit une interdiction d’utiliser directement ou indirectement des références à toute restriction illégitime dans les contrats d’approvisionnement en pétrole », a rappelé le haut-responsable russe, notant que Moscou « tiendra compte de la situation actuelle du marché lorsqu’elle prendra de nouvelles décisions ».

Mercredi, M. Novak avait annoncé que la Russie a produit en janvier 2023 autant de pétrole qu’en novembre et en décembre 2022, soit de 9,8 à 9,9 millions de barils par jour.

Pendant la première semaine de février, le niveau de la production est resté le même, avait-il indiqué dans des déclarations à la presse.

Le plafonnement des prix du pétrole russe, entré en vigueur le 5 décembre dernier, vise à restreindre les revenus de la Russie tout en s’assurant qu’elle continue à alimenter le marché mondial.

Le mécanisme prévoit que seul le pétrole vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré, et qu’au-delà, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l’UE, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime du brut.

En réponse à ce mécanisme, la Russie a introduit, fin décembre, une mesure interdisant la vente de son brut aux pays qui utilisent le plafonnement du prix du pétrole russe, et ce à partir de début février 2023.

Le 3 février, les pays européens sont parvenus à un accord sur l’introduction d’un prix plafond, fixé à 100 dollars par baril pour les produits pétroliers « premium-to-crude », tels que le diesel, le kérosène et l’essence, et à 45 dollars par baril pour les produits pétroliers « discount-to-crude », tels que le fioul et le naphta.

A partir du dimanche 5 février, il est officiellement interdit aux pays de l’Union européenne d’importer de Russie des produits raffinés du pétrole (diesel, essence, mazout, kérosène…). S’inscrivant dans le programme des sanctions imposées à la Russie en lien avec l’Ukraine, cette nouvelle interdiction vient après celle du charbon au début du mois d’août 2022 et celle du pétrole brut le 5 décembre.

Avec MAP


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