HIBAPRESS-RABAT
L’économiste Marocain Zouhair El Khadisi a déclaré que le maintien de la cote de crédit de “Standard & Poor’s” permet au Maroc d’obtenir à l’avenir des prêts en devises fortes, à un taux d’intérêt approprié, et confirme la confiance des investisseurs internationaux dans l’économie marocaine.
Il ajoute que le Maroc a emprunté deux Milliards et demi de dollars en février après sa sortie de la liste grise du Groupe d’action financière du GAFI, ce qui lui a permis de réduire la pression sur le marché de la dette intérieure, tandis que le maintien du classement actuel a ouvert la porte à d’autres sorties pour emprunter sur le marché international.
Il souligne que le déficit budgétaire s’est creusé au Maroc il y a deux ans, alors que les conditions actuelles vont encore creuser le déficit dans les années à venir, notamment avec une politique qui met l’accent sur l’augmentation des investissements du secteur public, malgré les faibles rendements de la plupart de ces investissements.
Selon l’économiste, les attentes actuelles selon lesquelles l’inflation se poursuivra à un niveau élevé, et non soumis aux politiques monétaires, pourraient retarder le projet d’annulation du fonds de compensation d’une part, et pousser l’État à augmenter les dépenses sociales d’autre part , ce qui creuse le déficit budgétaire.
Selon l’économiste, l’augmentation de la dette publique, en particulier de la dette extérieure, pourrait obliger l’État, en cas de future baisse de la cote de crédit, à recourir au Fonds Monétaire International, comme cela s’est produit dans les pays voisins, pointant la nécessité de revenir à des équilibres économiques qui permettent à moyen terme de maintenir ou de réduire la taille de la dette par rapport au produit intérieur brut.
