La justice bolivienne enterre définitivement le rêve d’Evo Morales de revenir au pouvoir
Le tribunal constitutionnel de Bolivie a décidé samedi que le président ne peut aucunement exercer plus de deux mandats à la tête de l’État et a exclu de facto la candidature d’Evo Morales aux élections de 2025.
La décision du tribunal souligne que le président ne peut exercer plus de deux mandats, qu’ils soient consécutifs ou discontinus.
Evo Morales nourrissait le rêve de revenir au pouvoir après qu’il en soit chassé par des manifestations populaires en 2019, alors qu’il venait d’être élu pour un 4ème mandat à l’occasion d’une élection entachée d’irrégularités. Suite à ce verdict, il se trouve définitivement disqualifié.
La sentence du tribunal constitutionnel souligne que la réélection indéfinie n’est pas un « droit humain » comme le prétend Morales, en réponse à un avis consultatif de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).
« Restreindre la possibilité d’une réélection indéfinie est une mesure appropriée pour garantir qu’une personne ne se perpétue au pouvoir », argumente le tribunal dans un arrêt de 82 pages, publié samedi sur son site.
La même instance précise qu’un président, un vice-président, des députés ou des sénateurs ne peuvent pas exercer plus de deux mandats, qu’ils soient continus ou discontinus. La décision s’applique également aux gouverneurs et aux maires élus depuis l’entrée en vigueur de la constitution bolivienne actuelle en 2009.
Des détracteurs de l’ancien président avaient qualifié de « délire » son souhait d’être réélu indéfiniment.
