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un rappeur arrêté risque la peine de mort, selon ses proches

L’Iran est le théâtre d’un mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran.

Les autorités dénoncent ces protestations comme des « émeutes » encouragées selon elles par l’Occident. Au moins 416 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations, selon un dernier bilan diffusé par l’ONG Iran Human Rights (IHR), dont le siège est en Norvège, tandis que 15.000 ont été arrêtées selon le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’Iran.

Toomaj Salehi « est en grave danger en ce moment », ont écrit samedi des proches du rappeur sur son compte Twitter. « Son procès se déroule à huis clos » sans aucune représentation juridique, ont-ils ajouté.

Le rappeur, selon la même source, est accusé d’être un « ennemi de Dieu » et de « corruption sur terre », des crimes passibles de la peine capitale.

Le 2 novembre, l’agence de presse officielle Irna a diffusé une vidéo montrant selon elle Salehi, bandeau sur les yeux, disant avoir « commis une erreur ». Des « aveux forcés », ont immédiatement dénoncé des militants des droits humains.

Peu avant son arrestation, le rappeur avait donné une interview très critique du régime à la chaîne canadienne CBC. « Vous avez affaire à une mafia prête à tuer la nation tout entière (…) afin de conserver son pouvoir, son argent et ses armes », disait-il.

Alors que l’Iran est secoué par les mouvements de contestation depuis la mort Mahsa Amini, le directeur d’une banque iranienne a été démis de ses fonctions pour avoir servi une femme ne portant pas le voile obligatoire dans ce pays en proie à des manifestations, a annoncé ce dimanche 27 novembre un média local.

« Le directeur d’une banque de la province de Qom, qui avait fourni des services bancaires jeudi à une femme non voilée, a été démis de ses fonctions sur ordre du gouverneur », selon l’adjoint de ce gouverneur, Ahmad Hajizadeh, cité par l’agence Mehr.

Depuis le début des manifestations à la mi-septembre, la justice iranienne a déjà prononcé six condamnations à mort mais ce nombre devrait augmenter puisque, selon Amnesty International, au moins 21 personnes sont actuellement jugées pour des crimes passibles de la peine capitale.

Selon les chiffres fournis par la justice iranienne, plus de 2.000 personnes ont été inculpées depuis le début des manifestations.

L’Iran est le pays qui exécute le plus au monde en dehors de la Chine, selon les groupes de défense des droits humains. Au moins 314 personnes y ont été mises à mort en 2021 d’après l’ONG, tandis que le groupe IHR fait état de plus de 482 exécutions cette année.

(Avec AFP)

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