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VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN KABYLIE : QUE VA RÉPONDRE L’ALGÉRIE FACE A LA FRANCE ?

HIBAPRESS-RABAT

Un membre du Sénat français, Catherine Colonna, a jeté la cire sur l’Algérie après avoir demandé une position officielle sur la question des « Violations des droits de l’homme » en Kabylie algérienne de langue amazighe.

La sénatrice Valérie Boiley du Parti Républicain de droite a déclaré, dans une question écrite, vouloir attirer l’attention du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères sur cette question, considérant que, depuis 2021, après la modification du Code pénal algérien, notamment l’article 87 bis, ce pays a adopté une définition large du terrorisme, en abandonnant cette définition à tout appel à « changer le régime par des moyens anticonstitutionnels ». Il a également désigné, le 18 mai 2021, le Mouvement pour l’Autodétermination en Kabylie (MAC) comme organisation « terroriste ».

Et, selon des associations tribales Kabyles, la sénatatrice a déclaré que plus de 500 membres de la Kabylie, dont des poètes, des écrivains, des journalistes et des militants, ont été emprisonnés et « faussement » accusés de terrorisme.

Elle a indiqué que des responsables franco-tribaux d’associations et des militants de la culture kabyle ont été arrêtés dans les aéroports algériens, et est allée jusqu’à dire que des milliers de familles kabyles ne sont plus en mesure de retourner retrouver leurs proches en Algérie.

Elle a ajouté qu’elle aimerait dénoncer la répression des militants pacifiques dans la région de Kabylie par les autorités algériennes, alors que de nombreux jeunes tribaux sont détenus dans des prisons, certains pour avoir participé à des rassemblements pacifiques, et d’autres pour leurs écrits sur les réseaux sociaux, ou pour port de drapeau Kabyle.

Le responsable des Affaires Etrangères a été mis en cause, d’autant plus que l’Algérie refuse de s’immiscer dans ses affaires intérieures, même à l’égard des militants qui parlent des questions de droits de l’homme, loin des discriminations ethniques ou régionales.

On s’attend à ce que cette question écrite contribue à approfondir la crise des relations algéro-françaises, surtout après les récents événements en Algérie, et la communauté algérienne y a joué un grand rôle, selon ce qui est rapporté sur les réseaux sociaux.

Les relations franco-algériennes s’étouffent de plus en plus après la succession de déclarations, alors que le chef d’un bloc de droite au Sénat français avait précédemment été accusé, mercredi, de tenir des propos “racistes” après avoir déclaré que les jeunes hommes qui avaient participé à des émeutes qui ont eu lieu dans le pays la semaine dernière, dont certaines sont d’origine immigrée, doivent “retourner à leurs origines ethniques”.

Bruno Rotayo, chef du Parti Républicain au Sénat, a fait ces déclarations à la radio “France Info”, commentant les émeutes qui ont éclaté après le meurtre du garçon, Nael M. (17 ans) abattu par un policier.

 


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