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BMCE Capital identifie les défis – Aujourd’hui le Maroc

Selon la note, les gains financiers relatifs à ce segment semblent très limités comparativement aux investissements engagés.

Analyse : Selon BMCE Capital Research, le développement de l’activité Takaful semble se heurter à différents obstacles dont une offre de produits non diversifiée et un écosystème participatif incomplet, notamment en termes de marché de capitaux.

11,8 millions de dirhams, tel est le volume de primes émises généré par l’activité Takaful au titre de sa première année de démarrage. 84% de ces primes sont sous forme d’assurance décès. L’assurance incendie capte pour sa part 10% des émissions contre 5% pour l’assurance investissement Takaful individuel. Rien qu’au premier semestre 2023, l’activité Takaful a drainé un volume global de primes de 29 millions de dirhams. Une progression portée par Takaful famille. Cette catégorie composée de l’assurance décès, de l’investissement Takaful et des contrats à capital variable concentre à elle seule 90% des primes, soit une valeur de 26 millions de dirhams tandis que les autres comptes Takaful ont atteint sur ladite période 3 millions de dirhams.

Ces données formulées par l’ACAPS ont été reprises par BMCE Capital Global Research dans sa note sectorielle intitulée «Secteur des assurances au Maroc». Cette publication revient en effet sur la dynamique de l’activité Takaful dont le lancement officiel a eu lieu en 2022. Un développement qui, selon BMCE Capital Global Research, «semble se heurter à différents obstacles dont une offre de produits non diversifiée et un écosystème participatif incomplet, notamment en termes de marché de capitaux (Bourse, Sukuk et fonds d’investissement)». et d’ajouter : «Les gains financiers relatifs à ce segment semblent très limités pour le moment comparativement aux investissements engagés (un capital social minimum de 50 millions de dirhams)». se référant à l’analyse de BMCE Capital, cette situation laisse planer des doutes sur la pertinence d’un positionnement sur cette activité, notamment en termes de rentabilité.

BMCE Capital rappelle par ailleurs le rôle que jouerait cette activité assurentielle dans l’inclusion financière. Son émergence permettra, selon les analystes de BMCE Capital, d’intégrer les populations n’ayant pas recours à l’assurance conventionnelle pour des convictions religieuses ou pour des raisons d’éthique. «Elle devrait, a priori, contribuer à améliorer le taux de pénétration de l’assurance et à favoriser la dynamique du marché marocain de l’assurance», apprend-on dans ce sens. Pour BMCE Capital Research, un positionnement sur ce segment à travers la création d’une filiale dédiée pourrait paraître intéressant pour les compagnies d’assurance, dans la mesure où il présenterait divers avantages. Citons dans ce sens la possibilité d’exercer au niveau de différentes branches d’activité dans le cadre d’un seul agrément pour les acteurs désirant accompagner leurs banques partenaires. A cela s’ajoute également la mutualisation des ressources humaines et des canaux de distribution avec la maison mère permettant d’optimiser les coûts d’investissement et de fonctionnement ainsi que la constatation d’un revenu additionnel provenant des commissions prélevées à la source sur les contributions au fonds.

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