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La Côte d’Ivoire s’offre une finale à domicile face au Nigeria – Aujourd’hui le Maroc

Un choc de titans donne rendez-vous aux supporters du football africain. Il mettra aux prises le Nigeria, qui avançait doucement et prudemment dans la compétition, à la Côte d’Ivoire, pays hôte repêché par miracle.

Après une première demi-finale particulièrement disputée où le Nigeria a dû attendre la séance fatidique des tirs au but pour disposer de l’Afrique du Sud, les Super Eagles attendaient leur adversaire. Et ce sera la Côte d’Ivoire qui va bel et bien atteindre son but : disputer la finale de la CAN à domicile et devant son public. Pour cela, la bande de l’homme fort du moment Emerse Faé a prolongé son parcours fou dans la compétition avec une victoire courte mais ô combien importante contre la République Démocratique du Congo.
Cette confrontation inoubliable aura lieu le 11 février au stade Alassane Ouattara. Lors de leur dernière rencontre en phase de groupes, le Nigeria avait battu les hôtes 1-0 sur penalty inscrit par William Troost-Ekong.
La Côte d’Ivoire doit sa finale au revenant Sébastien Haller. Il y a un an, l’attaquant ivoirien retrouvait les pelouses après avoir surmonté un cancer. Ce 7 février, c’est lui qui a fait chavirer le stade Alassane Ouattara au nord d’Abidjan à la 65e minute. Sa reprise envoie les Eléphants à la conquête d’un titre tant espéré at home.
«On est fiers d’avoir rendu notre peuple heureux, d’avoir rendu une belle copie, même si on aurait pu se mettre à l’abri avant. On va savourer avant la finale», a déclaré Haller après le match.
Tout un symbole pour l’attaquant de Dortmund, blessé au début du tournoi. Tout un symbole pour une équipe qui a bien failli être éliminée au premier tour et a changé d’entraîneur en cours de compétition. Coutumiers des matchs à rebondissements en huitièmes et en quarts, les Eléphants se sont contentés d’une courte victoire 1-0, laissant aux Nigérians et Sud-Africains le soin d’assurer le spectacle et le suspense lors de la première demie (1-1 t.a.b. 4 à 2).
Le pays hôte a fait preuve d’une vraie rédemption. Et le Nigeria sait aujourd’hui plus que jamais qu’empêcher les Éléphants de remporter une troisième CAN à domicile représente leur test le plus difficile.
Pour le sélectionneur nigérian José Peseiro, il sera essentiel de déjouer le patron de la Côte d’Ivoire, Emerse Fae. Le sens tactique de Peseiro a guidé le Nigeria devant l’Afrique du Sud dans un thriller de tirs au but lors de la première demi-finale de mercredi.
Mais Fae a également fait preuve de courage pour vaincre la RD Congo. La bataille ne sera donc pas seulement sur le rectangle vert mais s’invitera également sur les bancs entre deux fins tacticiens: Peseiro et Fae.
Sur le terrain, les étoiles brilleront de mille feux sous les lumières d’Abidjan. La Côte d’Ivoire compte des joueurs vedettes tels que Nicolas Pépé et le prolifique attaquant de Dortmund Sébastien Haller.
Le Nigeria compte également dans ses rangs des talents capables de faire la différence comme Victor Osimhen et William Troost-Ekong. Avec des stars évoluant dans de grands championnats européens, le spectacle ne pourra être qu’assuré.
Avec 3 titres précédents en 1980, 1994 et 2013, le Nigeria veut remporter un quatrième trophée ex aequo avec son grand rival le Ghana. Après avoir échoué lors de quatre finales précédentes, Peseiro exhorte son équipe à saisir l’occasion. Les Super Eagles semblent concentrés pour rentrer à la maison le titre en main.
La Côte d’Ivoire, elle, n’est pas prête à laisser filer l’occasion de remporter une troisième Coupe d’Afrique des Nations après celles soulevées en 1992 et 2015.
Avec un mental d’acier et une grinta digne des grandes équipes, la Côte d’Ivoire a surpris tous les observateurs lors de cette CAN pleine d’émotions et de surprises, après la sortie prématurée de grands ténors du football africain, à l’image du Ghana, du Sénégal, de l’Égypte et du Maroc, et la prouesse d’autres néophytes, à l’instar de la Mauritanie, la Guinée Equatoriale ou encore le Cap-Vert.
Prétendre que la Côte d’Ivoire pouvait se hisser en finale après son début laborieux en phase de groupes, avec une victoire face à la Guinée-Bissau (2-0) et deux défaites devant le Nigeria (0-1) et la Guinée Equatoriale (0-4), relevait du miracle.
D’ailleurs, la débâcle des coéquipiers de Sébastien Haller lors de la 3è journée avait, certes, précipité le départ du sélectionneur Jean-Louis Gasset, mais a eu pour effet de créer une véritable révolution dans le camp des Éléphants. Qualifiés en huitièmes parmi les quatre meilleures sélections qui ont occupé la troisième place, les Ivoiriens ont retrouvé la solide équipe du Sénégal, tenante du titre, et qui s’est qualifiée tranquillement avec à la clé trois victoires en autant de rencontres.
Néanmoins, la Côte d’Ivoire va montrer un tout autre visage lors des matchs à élimination directe et arrivera à sortir de grosses cylindrées du football africain. Après avoir éliminé les Lions de la Teranga au terme de la séance des tirs au but, la Côte d’Ivoire va réussir un nouveau gros coup en battant, en quart, le Mali, qui avait pourtant ouvert la marque. En dépit de leur infériorité numérique dès la 43è minute, les Ivoiriens ont réussi à recoller au score à la 90è minute, puis à marquer le but de la victoire lors des prolongations (120+2è). Grâce à l’engouement populaire et l’appétit grandissant des Ivoiriens, le pays hôte ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin.
En effet, la demi-finale face à la redoutable équipe de la RD Congo, qui figurait au 1er tour dans le même groupe que les Lions de l’Atlas, a été une véritable épopée pour le football ivoirien qui a réussi à reprendre du poil de la bête et à signer une performance héroïque. Devant pas moins de 51.000 spectateurs dans le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, au nord d’Abidjan, les Ivoiriens ont fait montre d’une volonté de fer afin de poursuivre leur rêve jusqu’au bout et de se hisser en finale.
«On vaut rien, on avance mais on est qualifiés», est devenue la chanson préférée du public ivoirien qui voit son équipe nationale surmonter les différents obstacles et se qualifier miraculeusement aux tours suivants. A vrai dire, la rage de vaincre des Éléphants et leur envie de s’emparer du titre est la principale motivation qui leur a permis de réaliser ces exploits.
La magie de l’expression «jamais deux sans trois» va-t-elle opérer cette fois ? Réponse dimanche à partir de 21h00 sur la pelouse du même stade.

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