Aujourd'hui le MarocEconomie

Casablanca en quête de «nouveaux services de mobilité» – Aujourd’hui le Maroc

Une feuille de route en cours d’élaboration


Casa Transport s’active pour la réalisation d’une feuille de route pour le développement des nouveaux services de mobilité. Covoiturage, autopartage, location de vélos ou motos, trottinettes… autant de solutions sont en perspective pour une «mobilité servicielle».

Les détails.

Pour résoudre la problématique de transport urbain au sein de la métropole casablancaise, plusieurs solutions sont en cours d’étude par Casa Transport. En effet, la société se penche sur une feuille de route axée sur le développement de nouveaux services de mobilité dans une perspective de «mobilité servicielle» ou MaaS (Mobility-as-a-Service). Comme l’explique Casa Transport, «les nouveaux services de mobilité» tels que le covoiturage, l’autopartage, la location de vélos ou motos et les trottinettes sont des modes de déplacement complémentaires à l’offre de transports en commun. «Ils peuvent dans certains cas remplacer l’offre de transport collectif conventionnel sur certaines zones (quartiers peu denses). Ils vont contribuer ainsi à l’amélioration globale de la qualité de la mobilité urbaine sur un territoire», relève la même source. Et de préciser : «Ces nouveaux services constituent des nouveaux modes de transport (comme la trottinette), comme des technologies déjà existantes s’organisant sur des modalités différentes (comme le covoiturage). Ceux-ci peuvent être mis en place soit par la puissance publique via des modalités de contractualisation avec le privé, comme la délégation de service public ou des contrats de gestion ; soit à travers la mise à disposition d’un cadre réglementaire ou d’un environnement favorisant une offre de mobilité privée ou plus ou moins régulée (obligation de service public comme le zonage ou la limitation de vitesse sur certaines zones)».

Cinq enjeux identifiés
Casa Transport a identifié plusieurs enjeux liés à la mobilité urbaine. D’abord, l’enjeu de mise à disposition d’une offre de service de mobilité attractive et de qualité pour l’usager. «La qualité du service dépend des conditions de la qualité d’accès à celui-ci (fréquence et régularité d’une ligne de covoiturage, tarification du service, disponibilité d’un vélo à la station, le type de technologie de vélo électrique, l’offre de stationnement sécurisé, etc.), mais aussi de son intégration intermodale au réseau de transport collectif conventionnel», indique la même source ajoutant que cette intégration peut être favorisée en utilisant les outils du numérique via la Mobility as a Service (MaaS). Le deuxième enjeu est lié à la bonne coordination et la coopération avec le privé de la part de la puissance publique. Il s’agit dans ce sens de créer les conditions nécessaires à l’émergence d’un marché compétitif de nouveaux opérateurs de la mobilité. Le troisième enjeu est financier. Pour garantir un service de qualité il est nécessaire de mettre en place, dans certains cas, un soutien en forme de subventions à l’investissement (pistes cyclables, signalétique adaptée, zones de stationnement). Le quatrième enjeu identifié inclut l’interopérabilité de la billettique pour permettre une coordination entre les différents services. Le dernier et cinquième enjeu touche pour sa part au volet réglementaire. En effet, il est nécessaire de disposer d’un nouveau cadre réglementaire qui favorise les investissements du privé tout en régulant la qualité du service et son organisation, selon Casa Transport.

Vers des plateformes numériques «multimodales»
Le numérique est le parfait allié dans ce projet de mobilité urbaine. Pour Casa Transport, «les services numériques permettent à travers des plateformes numériques multimodales une meilleure coordination entre le réseau de transports collectifs conventionnels structuré autour des lignes majeures ou complémentaires (tramway, bus, bus à haut niveau de service) et les nouveaux services». A travers une meilleure connaissance de la demande de mobilité définie à partir du parcours usagers et une visibilité améliorée des services disponibles, ces plateformes permettent, selon Casa Transport, de simplifier l’adéquation entre l’offre des services mis en place et les besoins de déplacement. «Cette démarche c’est ce que l’on appelle le MaaS (pour Mobility as a Service ou Mobilité Servicielle). La mise en place du MaaS nécessite des prérequis tels que l’ouverture des données, la coordination avec le privé, l’existence d’une articulation institutionnelle forte en capacité de réguler l’utilisation des différents services, une réglementation adaptée, etc.», évoque la même source.

Plusieurs scenarii envisageables
Modèles  Quelle est la meilleure stratégie en termes de positionnement de Casa Transports pour le développement des nouveaux services de mobilité ? Comment créer les conditions nécessaires pour l’arrivée d’offres privées de la part d’acteurs du secteur présents au Maroc ou susceptibles d’y être implantés prochainement ? Quel modèle de contractualisation pourrait être le plus approprié à Casablanca concernant l’exploitation de ces nouveaux services de mobilité ? Comment mobiliser et structurer le réseau des acteurs existants «Grand Taxi», «Petit Taxi», Careem, etc. ? Autant de questions auxquelles Casa Transport devra répondre afin d’assurer la réussite de ce nouveau projet. Il s’agit en plus d’élaborer des scenarii, en fonction des principaux enjeux identifiés dans la métropole et les options d’organisation prévues en termes de contractualisation. Parallèlement, les principaux modèles économiques et les modes de fonctionnement des différents services existants (trottinettes, vélo libre-service, autopartage moto et/ou voiture, VTC privé ou partagé/Uber pool) dans le monde devront être examinés. De même, une série d’entretiens avec les acteurs déjà en place ou prospectifs devra être menée afin de comprendre leur attentes et perspectives pour une ville comme Casablanca. La finalité étant d’arriver à identifier les prérequis pour attirer les acteurs du secteur sur le territoire casablancais. Cette démarche pourrait concerner les opérateurs de trottinettes ou vélos freefloating ou autopartage.

Continuer la lecture

close

Recevez toute la presse marocaine.

Inscrivez-vous pour recevoir les dernières actualités dans votre boîte de réception.

Conformément à la loi 09-08 promulguée par le Dahir 1-09-15 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, et d'opposition des données relatives aux informations vous concernant.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page