Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Ces troupes qui enflamment le spectacle principal du 52ème FNAP – Aujourd’hui le Maroc

Le patrimoine marocain est valorisé dès le début du spectacle principal du 52ème Festival national des arts populaires (Fnap) à Marrakech ouvert officiellement, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, vendredi au Théâtre Royal de la ville ocre. Un show qui démarre par des rythmes desquels les Marocains sont nostalgiques dans les quartiers d’anciennes médinas.

Du côté gauche de la scène, des mélodies d’un «ghyate» (flûtiste) proviennent du haut des escaliers du théâtre. Les regards du public présent le fixent pour mieux savourer sa performance et les airs de son bel instrument qui s’étale sur une dizaine de minutes. Ses rythmes sont suivis d’un chant amazigh de l’Atlas avant de laisser libre cours aux différentes troupes participantes et issues de plusieurs régions du Maroc. A commencer par les Ahidouss de Tighssaline (Khénifra), d’Ain Orma (Meknès), d’Imintanoute (Marrakech), de Kelaat Megouna, les rythmes de Oulad Sidi Hmad Ou Moussa (Marrakech) accompagnés d’acrobaties qui impressionnent les festivaliers, les Gnaouas de la ville ocre, les troupes Hait Tissa de Taounate ainsi que Taskiwine de Chichaoua. Et ce n’est pas tout !

De la « Nya » chez Mizane de Houara et des autres
L’un des temps forts de ce spectacle principal étant la performance du groupe Mizane Houara accompagné d’une seule artiste qui chante sur la « Nya ». « Celui qui n’a pas de foi n’a pas de bonne destinée », exalte-t-elle. Des paroles suivies des beaux rythmes de « Rokba » de Zagora, des coups d’épée d’Akllal Sif de la même région, des airs de guedra de Goulmime, d’Ahwach Tissent de Tata, d’Aglal de Taroudant, d’Aouad Masskina d’Agadir et d’Ait Hdido (Imilchil). Après quoi, les reggada d’Oujda font à leur tour une entrée majestueuse avec leurs rythmes appréciés du public tout comme les paroles hilarantes de la troupe Abidat Rma de Oued Zem que les festivaliers apprécient à l’instar de celles d’autres troupes suivantes comme les «Tabala» outre la «Daqqa» de Marrakech. Entre-temps, le show d’Ahwach d’Ouarzazate est accompagné de belles images du Royaume projetées en arrière-plan. De quoi faire la promotion du Maroc auprès des étrangers présents aussi. Ainsi, le spectacle prend fin aux rythmes de cette «Daqqa» aux côtés de ceux de Gnaoua et de toutes les autres troupes ainsi que du chant amazigh de l’Atlas.

Knidiri danse aux rytmes des «Tabala»
Lors de la répétition générale organisée la veille, un artiste des «Tababla» de Marrakech n’hésite pas à faire danser Mohamed Knidiri, le président de l’Association le Grand Atlas, initiatrice du festival avec d’autres partenaires. Histoire d’exprimer son appréciation pour les initiatives qu’il entreprend à l’égard des arts populaires au Maroc.

Le nom de Rhany retentit dans le théâtre
En prélude au spectacle du vendredi au Théâtre Royal où d’autres artistes sont aperçus comme le réalisateur Mohamed Ahed Bensouda, le chanteur marocain Rhany Kabbaj, également humoriste, est remarqué par le public qui se met à l’appeler à haute voix. L’artiste était aussi attendu samedi dans le cadre d’une nuit de stars dans le festival à la place Jamaâ El fna où il démarre son spectacle par «Zinek», « Jabni mjiba», «El Cuarto de tula» dont les rythmes sont appréciés par des Marocains et des touristes dans un restaurant en face de la scène. Il enchaîne par la suite avec « Mamia », «Dak Zmane», «Khliouni» et «Mahboub Khatri». Après quoi, il laisse libre cours aux troupes «Rokba» de Zagora qui dansent avec lui et «Guedra» de Guelmime ainsi qu’à un artiste péruvien. Rhany remonte sur scène avec une nouvelle tenue pour chanter, entre autres, son nouveau single «Teslem li ya lghali» et «Bladi Lghalia».

C’est le titre de la boite

Du côté des officiels
Mots : Lors de l’ouverture officielle, M. Knidiri ne manque pas de devoir une fière chandelle aux partenaires, notamment le ministère de la culture, le wali de la région, le vice-président du conseil de la région, la déléguée de la maire, les élus, le conseil communal, et celui du Mechouar. Pour lui, ce festival «diversifié et riche est animé par des artistes de toutes les régions du Maroc». Il ne manque pas également de remercier lesdits partenaires outre des sponsors comme l’ONMT et le Crédit Agricole du Maroc. De son côté, le ministre de la culture Mohamed Mehdi Bensaid révèle que son département «appuiera toujours ce festival ». «Pour nous, les arts populaires ont une importance particulière puisqu’ils font partie du patrimoine immatériel. Leur préservation est nécessaire pour nous», précise-t-il. Le tout en rappelant le label Maroc destiné à préserver le patrimoine immatériel du Royaume. «Notre défi c’est que le patrimoine immatériel soit intégré dans le concept d’industrie culturelle pour générer un profit pour les artistes qui en vivent et leurs familles et ils sont nombreux», ajoute-t-il en évoquant la convention signée avec l’UE dans ce sens pour que « d’autres festivals ici et ailleurs soient organisés pour promouvoir notre histoire». «Le festival est une belle initiative», estime-t-il en rappelant que Marrakech, qui veut à son tour un théâtre comme celui de Rabat, sera l’an prochain capitale de la culture islamique.

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