Des investissements de 328 millions de dollars pour les datacenters d’ici 2026 – Aujourd’hui le Maroc
Avenir
Le Conseil de la concurrence a récemment publié une monographie sectorielle sur les datacenters. Celle-ci contient un ensemble d’informations sur les différents aspects de ce secteur d’avenir au Maroc et sur le positionnement du Royaume à l’échelle africaine et mondiale. Il s’avère que les investissements dans ce secteur en plein essor atteindront 328 millions de dollars d’ici 2026.
Le Maroc connaîtra dans les années à venir un bond considérable dans le secteur des datacenters. Selon une monographie publiée récemment par le Conseil de la concurrence, les investissements dans ce secteur prometteur atteindront 328 millions de dollars d’ici 2026. «Au Maroc, le secteur des datacenters connaît ces dernières années une dynamique d’investissement notable à l’origine d’une multiplication d’opérateurs », explique le Conseil dans ce document intitulé «Les datacenters, un marché en plein essor au Maroc».
Il explique que cette dynamique est due à la forte rentabilité du secteur en raison de la multiplication des projets de transformation digitale au pays. Dans ce sens, l’activité des datacenters au Maroc devrait générer pour les acteurs du marché des revenus attendus de 559,80 millions de dollars américains en 2023. Ces revenus pourraient atteindre 668,70 millions de dollars américains en 2027 représentant de ce fait un taux de croissance annuel de 4,54% entre 2023 et 2027. «Au Maroc, le marché des datacenters est fragmenté en termes de nombre d’opérateurs présents sur le marché et concentré en termes de parts de marché», indique le Conseil, soulignant à ce titre qu’une poignée d’opérateurs (Medasys, N+one, Maroc Telecom et Inwi) détient, selon les données de 2021, plus de 84% du marché national des datacenters. Ainsi, le Conseil de la concurrence a autorisé quatre opérations de concentration économique (OCE) relatives au secteur des datacenters entre 2019 et 2022, à savoir «Constellation-Contabo Topco», «Gateway-Maroc datacenter» et deux OCE «Orange-Etix Everywhere».
Selon la même source, les objectifs des OCE autorisées par le Conseil de la concurrence ont trait à la diversification des marchés, au renforcement du positionnement des sociétés parties et à la consolidation de la compétitivité. Il en ressort que l’OCE «Constellation-Contabo Topco» autorisée en 2022, permet à la société d’investissement «KKR», dont la vocation est le développement des affaires dans les datacenters, de profiter de la position de la cible (Contabo) sur le marché marocain en tant que fournisseur de serveurs privés virtuels cloud automatisés et de bare metal cloud via son site web qui cible essentiellement les développeurs, les entrepreneurs et les PME au Maroc.
Concernant l’OCE «Gateway-Maroc Datacenter», également autorisée par le Conseil en 2022, elle fait bénéficier le fonds d’investissement «Helios» de la position avantageuse de «Medasys» sur le marché de l’informatique marocain. Le rapprochement avec «Medasys» a un impact positif sur le secteur des infrastructures numériques au Maroc, explique la même source, qui relève que cette OCE permettra d’attirer les investissements internationaux et d’élargir l’offre de produits et services pour mieux répondre aux besoins du marché national. Pour ce qui est des deux OCE «Orange-Etix Everywhere» autorisées en 2019 et 2020, elles s’inscrivent dans le cadre de la diversification des actifs stratégiques et du positionnement de l’acquéreur (Orange SA) comme un opérateur multiservices Télécoms/IT avec l’objectif d’accompagner les entreprises marocaines dans leur transformation digitale, notamment pour répondre aux nouveaux enjeux de la 5G.
Cette OCE se base sur la mise en commun de l’expertise d’Orange, spécialiste des réseaux de transport, d’Etix Everywhere Maroc, spécialiste de la construction et la gestion de datacenters, afin de doter l’acquéreur d’une infrastructure de datacenters neutres et conformes aux standards internationaux lui permettant de fournir des services managés à une clientèle de professionnels.
A noter que les monographies sectorielles du Conseil de la concurrence s’inscrivent dans une démarche d’ouverture sur son environnement. Le contenu est élaboré à partir d’un travail de restitution de certaines informations traitées par cette institution dans le cadre de ses différentes missions en vue de mettre à la disposition de ses partenaires une information utile et exploitable ainsi qu’une vision globale de la dynamique du secteur analysé.
