Art & CultureAujourd'hui le Maroc

«J’ai toujours aspiré à briller et faire carrière dans mon pays» – Aujourd’hui le Maroc

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A l’occasion de sa 14ème édition, Tarab Ambassadors a renouvelé le pacte avec Mourad Bouriki et Mouhssine Salaheddine pour une soirée 100% Tarab. Ce spectacle prévu le 15 février à Casablanca mettra à l’honneur le public qui interviendra en tant que chorale des deux artistes. Aujourd’hui Le Maroc a rencontré l’un d’entre eux. Il s’agit évidemment de Mourad Bouriki qui dans cet entretien nous livre quelques indiscrétions sur ses projets à venir et partage avec nous sa vision de la chanson marocaine.


ALM : Vous allez vous reproduire, jeudi, sur la scène de Tarab Ambassadors pour la deuxième fois. Comment Mourad Bouriki se prépare pour ce rendez-vous musical ?
Mourad Bouriki : Je suis enthousiaste de rencontrer une nouvelle fois le public de tarab Ambassadors. Je ne vous cache pas mon bonheur de me reproduire sur cette scène aux côtés de Mouhssine Salaheddine. Il faut dire que j’entretiens une bonne relation avec l’équipe Tarab Ambassadors. Je me considère chez moi. J’espère que le public se réjouira du programme proposé.

Allez-vous présenter des chansons de votre répertoire ?
Cette fois-ci non ! Le spectacle est orienté Tarab. Nous allons présenter des titres que le public connaît et apprécie car il sera la chorale de cette soirée. Notre ambition est de renouer avec la culture du spectacle et que les gens se ruent aux billetteries pour assister aux shows.

Pourquoi vous vous faites rare sur la scène musicale ?
Pas vraiment. Je suis tout le temps sollicité pour des spectacles que cela soit au Maroc ou à l’étranger. Entretemps, je travaillais sur de nouveaux opus. Je dispose actuellement de huit chansons. J’attends juste le moment opportun pour les lancer.

Peut-on avoir une idée sur ces titres ?
Ce sont des chansons 100 % marocaines, fruit de collaboration avec plusieurs auteurs et compositeurs dont mon père qui y a contribué à travers des paroles et compositions. Le public y trouvera également un titre que j’ai créé moi-même. Je projette également la réalisation d’un clip qui parle de la souffrance des migrants dans leur terre d’accueil. J’hésite actuellement à le tourner soit au Maroc ou à l’étranger, sachant que mes amis m’ont recommandé des spots ici au Royaume et qui n’ont rien à envier à ceux étrangers.

Après la collaboration avec votre père. Comptez-vous revivre cette expérience avec votre frère ?
Je le souhaite vivement mais mon frère est un peu réservé. Il préfère être loin des projecteurs. Il est talentueux mais plutôt discret (rires).

Le public vous a découvert lors de la première saison de The Voice. Avez-vous su capitaliser sur le succès rencontré lors du programme ?
Grâce à Dieu j’ai une bonne audience. Je suis apprécié par le public et ce malgré les problèmes que j’ai rencontrés au début de carrière. The Voice a été un véritable tremplin et une étape importante pour chaque artiste en herbe. Mais en termes de management, les choses ont été un peu contraignantes.

Contraignantes dans quel sens ?
Je n’étais pas libre dans mes choix. La société de production avec qui je devais signer intervient en termes de choix musicaux, de sorties médiatiques, de programmation de spectacle… Et cela limitait mon élan, sans parler de la distance entre mon lieu de résidence qui est le Maroc et là où la société était implantée ( Moyen-Orient). Si on avait un star système au Maroc, cela nous aurait facilité la tâche. Malheureusement, nous ne disposons pas de cette approche au Maghreb, ce qui pousse les artistes à chercher d’autres horizons.
Qu’est-ce qui vous empêche de suivre ce pas ?
C’est vrai que les artistes qui ont percé ont choisi de s’installer au Moyen-Orient mais personnellement, j’ai toujours aspiré à faire carrière au Maroc et briller dans mon pays. C’est une conviction personnelle ! Quand on a le talent et que le public nous apprécie, on peut aller de l’avant et surmonter tous les obstacles.

Quel regard portez-vous sur la chanson marocaine aujourd’hui ?
Il est évident qu’elle a su s’imposer sur la scène musicale arabe mais d’un point de vue personnel, je pense qu’elle a perdu son authenticité. Nous ne retrouvons plus la mélodie purement marocaine ou encore la parole qui incarne notre marocanité. Je pense que quand il y avait la commission des paroles et des compositions en marche, la chanson marocaine connaissait plus de rayonnement. La preuve étant que le public arabe demande toujours des titres de vétérans tels que Abdelouahab Doukkali et Mohamed El Hayani. A leur époque, il n’y avait pas toutes ces technologies et les moyens pour marketer et pourtant la chanson marocaine avait son poids dans le monde arabe. Des titres comme Mersoul Al Hob, Bared w skhoun et Ya sidi ana Hor sont toujours appréciés par le public. Ces chansons illustrent la créativité et le talent marocains.
Vous avez évoqué tout à l’heure l’absence du star système au Maroc. Comment faites-vous pour concrétiser vos projets artistiques en l’absence d’appui ?
Je suis dans l’autoproduction. Il m’arrive de recourir au soutien de la chanson marocaine accordé par la tutelle pour couvrir les frais mais globalement j’autoproduis mes chansons.

A combien s’élève le coût de la production au Maroc ?
Il y a plusieurs paramètres à tenir en compte, notamment les frais du studio, des instruments, du mastering et le mixage sans oublier les frais du parolier et du compositeur. Une chanson nécessite un énorme budget pour la réussir. Toutefois, ce coût reste moindre que celui appliqué au Moyen-Orient. À ce niveau-là, on peut parler de budgets faramineux surtout si l’on collabore avec un parolier ou un compositeur de renom.

Verra-t-on un jour Mourad Bouriki prendre d’autres orientations artistiques autres que la musique, notamment l’actorat ?
Je pourrais par exemple accorder mes propres compositions musicales à d’autres artistes mais jamais « acteur ». Devenir acteur ne me tente pas pour la simple raison que je me considère authentique. Je ne sais pas réincarner d’autres personnages autres que ma propre personne.

Un dernier mot pour nos lecteurs…
Tout d’abord je vous remercie de l’accueil que vous m’avez réservé. Et j’invite vivement les lecteurs à venir nombreux assister au spectacle de Tarab Ambassadors qui est à sa 14ème édition.

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