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La médina de Taroudant en cours de requalification – Aujourd’hui le Maroc

La médina de Taroudant s’étale sur une superficie de 225 ha et abrite une population de 75.000 habitants.

Première capitale de la dynastie saâdienne (1511-1659), la médina de Taroudant regorge d’un patrimoine riche qui n’attend qu’à être valorisé. Pour ce faire, le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville à travers l’agence urbaine de Taroudant-Tiznit-Tata travaille actuellement sur la revalorisation de cette médina tout en prenant en compte les aspects urbanistiques, touristiques et économiques de la ville.

Revaloriser et requalifier la médina de Taroudant. C’est l’un des projets sur lequel se penche en ce moment le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville à travers l’agence urbaine de Taroudant-Tiznit-Tata. «La médina de Taroudant est l’une des plus anciennes villes du Maroc. Première capitale de la dynastie saâdienne (1511-1659), elle était un centre caravanier important. Si elle a perdu son importance stratégique par la suite, elle reste néanmoins l’une des plus importantes cités du sud du Maroc», indique l’agence urbaine de Taroudant-Tiznit-Tata. Il faut dire que la médina de Taroudant dispose d’un patrimoine historique riche (muraille, portes, mosquées, riads, place historique foundouks…).

«La situation stratégique, qu’elle occupe dans la ville et la concentration de plus de la moitié de l’activité économique et artisanale en font un lieu incontournable aussi bien pour les habitants locaux que pour les touristes», explique la même source. En termes de chiffres, la médina de Taroudant s’étale sur une superficie de 225 hectares et abrite une population de 75.000 habitants. Elle est dotée d’une muraille historique de 7,5 km disposant de 7 portes. Sur le plan socio-économique, le commerce et l’artisanat font aussi partie des caractéristiques de la ville comptant dans ce sens une main-d’œuvre importante. Comme l’explique la même agence urbaine, la médina est le centre urbain le plus important de la ville en termes d’infrastructures, de population et d’habitat, ce qui la distingue des autres médinas du Royaume. «Cette situation génère une pression accrue sur le tissu ancien et met en péril le patrimoine de la ville», rapporte la même source. Toutefois, la médina connaît plusieurs problématiques comme la dégradation du patrimoine bâti, le sous-équipement en infrastructures de base et la situation foncière défavorable aux investissements privés.

De plus, le patrimoine historique et ses potentialités touristiques sont mal exploités. Selon l’agence urbaine de la ville, malgré son histoire et l’importance de son patrimoine naturel et culturel, matériel et immatériel, la médina souffre d’un déficit important de reconnaissance, y compris dans sa propre région. Elle souffre aussi d’un manque d’attractivité et une faible valorisation de sa vocation touristique. A cela s’ajoutent la vétusté des infrastructures de base, la dégradation de son paysage urbain, le déficit en équipement de loisirs, sociocollectifs et culturels et la mauvaise organisation spatiale des activités commerciales, de l’artisanat et des métiers divers. Le projet en cours vise à requalifier et revaloriser la médina de Taroudant dans sa dimension urbaine, sociale et économique. L’objectif étant de réunir une banque de projets afin de faire de la médina une locomotive de développement de la ville. «Les actions de développement peuvent englober la réhabilitation, la restauration urbaine, la requalification ou la reconversion des bâtiments, des espaces et des infrastructures, la sauvegarde du patrimoine ou encore l’amélioration du paysage urbain et architectural», relève la même source. Dans ce sens, il est question de mener une action globale. Cette mise à niveau, selon l’agence urbaine de la ville, doit dépasser les limites d’une simple intervention sur le cadre bâti pour mettre l’homme au centre de l’action publique.

Les propositions à faire concernent plusieurs zones de la médina et consistent entre autres à mettre à niveau ses abords; restaurer la muraille et rénover ses portes, aménager les abords d’Oued El Ouaer; réhabiliter le quartier Mellah, le quartier Kasbah et les fontaines; mettre en valeur les équipements culturels ; ou encore réhabiliter les tanneries, les foundouks et les souks (Souk Lkbir, Jnane Jamaa). L’Agence urbaine de la ville veut ainsi déclencher un processus de revitalisation et revalorisation d’un patrimoine en dégradation tout en l’inscrivant dans une perspective globale de développement durable. «Il s’agit de relier les accès de la médina avec le reste du tissu de la ville, de développer le potentiel économique de la médina, de revoir l’affectation de certains monuments historiques et de la possibilité de la reconversion des équipements et des espaces qui pourront recevoir un nombre important d’activités d’animation socioculturelle.

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