La Namibie étourdit la Tunisie – Aujourd’hui le Maroc
La Namibie a réalisé l’une des surprises majeures de la Coupe d’Afrique des Nations en battant la Tunisie, championne 2004, 1-0, mardi, lors du match d’ouverture du Groupe E.
Peu d’observateurs ont donné de l’espoir aux outsiders namibiens avant le début du tournoi. Mais les équipes participantes au tournoi vont désormais leur accorder une attention particulière en raison de leur victoire historique et inattendue face aux Tunisiens.
La Namibie crée ainsi la sensation en s’offrant la Tunisie, pourtant favorite mais sans idées pour signer un petit succès mais ô combien important.
Cependant, la sélection tunisienne n’a pas vraiment dérogé à une étrange règle, après la série de surprises marquant les débuts de cette édition ivoirienne de la CAN, en s’inclinant elle aussi face à des sélections beaucoup moins puissantes.
En essuyant la défaite devant le petit poucet du groupe E à l’occasion de la 1ère journée de la phase de poules, la Tunisie s’est compliqué d’emblée la tâche pour la suite, sachant que deux pointures du football africain l’attendent lors des prochaines journées.
A noter que les deux sélections s’affrontaient pour la première fois en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Leur dernière confrontation remontait à novembre 2007 lors d’un match amical (2-0 pour les Aigles de Carthage à domicile).
La Tunisie abordait le match en tant que l’un des favoris de la compétition et un des sérieux prétendants au sacre, tandis que la Namibie se présentait plutôt dans la peau de l’outsider. Cette réalité, dictée par les statistiques, s’avérait rapidement précaire à l’entame du match, marquée par un échange équilibré et une possession quasi égale du ballon entre les deux formations.
Les Aigles de Carthage imposaient d’emblée un faux rythme et se confrontaient à une défense namibienne solide et bien déployée. Un certain déséquilibre au niveau du dispositif tunisien en milieu de terrain se faisait nettement sentir.
En attestent la grande difficulté éprouvée à trouver les attaquants, la contrainte de passer à chaque fois par le flanc droit, celui d’Ali Maaloul et Youssef Msakni pour espérer percer et l’inexistence d’occasions pour les protégés de Jalel Kadri.
«On a encaissé un but sévère en fin de match. On assume notre entière responsabilité dans cette défaite. Mais il nous reste deux autres matchs à disputer et nous aurons l’occasion de nous rattraper», a affirmé l’entraîneur.
L’unique tentative sérieuse restera celle de Taha Yassine Khénissi qui déviait de la tête un corner mais le portier de la Namibie était vigilant. La Namibie, quant à elle, considérée à tort comme étant le maillon faible du groupe, tenait tête à des aigles expérimentés et prenait même de plus en plus confiance en ses capacités au fur à mesure que le match avançait.
Le premier quart d’heure aura également vu l’équipe de Tunisie se passer des services de Taha Yassine Khénissi, blessé à la 14e et remplacé par Haythem Jouini. En seconde période, Mohamed Ali Ben Romdhane cédait sa place à Aissa Laidouni dans une tentative de rétablir l’équilibre perdu en milieu de terrain. Les choses semblaient aller mieux pour le onze tunisien avec, d’abord, un premier débordement et une première tête de Msakni à la 46e qui trouvait un Kazapua vigilant. A la 54e, Jouini bien placé et bien servi par Ali Maaloul ratait le cadre.
Et contre toute attente, les Namibiens que l’on croyait résignés à défendre et plus capables de riposter aux offensives tunisiennes, trouvaient les forces et surtout l’intelligence de surprendre les Aigles de Carthage en toute fin de match par l’intermédiaire de Hutto à la 88e. Le sélectionneur tunisien lançait alors une nouvelle carte offensive en intégrant Bassem Srarfi de Achouri. Mais ni ce changement, ni les six minutes de temps additionnel ajoutées par l’arbitre somalien ne changeaient quelque chose à l’issue de la rencontre. La Tunisie rate son entrée en lice et laisse filer l’occasion de se rassurer pour une suite qui s’annonce déjà laborieuse.
