L’activité économique continue son amélioration – Aujourd’hui le Maroc
L’activité hors agriculture a affiché une résilience. La valeur ajoutée du secteur secondaire aurait atteint les 6,3% au 1er trimestre.
Conjoncture : Le HCP constate au titre des trois premiers mois une amélioration de l’activité économique au niveau national. Une dynamique qui se confirme malgré l’inflexion à la baisse de la valeur ajoutée agricole.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) livre ses projections pour le deuxième trimestre de l’année. L’activité économique devrait atteindre au titre du deuxième quart de l’année une croissance de 2,7% contre 2,3% une année plus tôt, poursuivant l’amélioration observée depuis le début de l’année. Cette prévision tient compte d’une baisse de 4,1% de la valeur ajoutée agricole. Elle intervient par ailleurs après une progression de l’activité économique de 2,9% au premier trimestre 2024. Le HCP a constaté au titre des trois premiers mois une amélioration de l’activité économique au niveau national. Une dynamique qui se confirme malgré l’inflexion à la baisse de la valeur ajoutée agricole. Le redressement observé de l’activité économique au premier trimestre de l’année est porté, selon le HCP, par la dynamique des branches secondaires et par l’affermissement continu des services.
L’activité non agricole toujours résiliente
Le premier trimestre de l’année a été en effet marqué par le retournement à la baisse de l’activité agricole. Le HCP relève à cet effet une régression de 3,9% au premier trimestre contre une hausse de 6,9% une année auparavant. «Cette contre-performance aurait été attribuable aux conditions climatiques défavorables qui auraient entravé l’installation des cultures automnales et hivernales», commente le HCP à cet égard. Et de préciser que «les superficies semées de céréales auraient reculé de 42,5% par rapport à la moyenne quinquennale, se limitant principalement aux zones favorables dans le Saïs, le Loukkos et une partie du Gharb». En parallèle, l’activité hors agriculture a affiché une résilience. La valeur ajoutée du secteur secondaire aurait atteint les 6,3% au premier trimestre, dopée par les effets d’entraînement du rebond technique des industries extractives sur les autres branches.
Parmi les constats du HCP, on relève le rétablissement continu de la demande intérieure. Elle aurait contribué au premier trimestre pour 6,7 points à la croissance économique globale au lieu de -0,1% en variations annuelles. «Cette augmentation, attribuable en partie à un effet de calendrier associé à l’augmentation des dépenses de consommation pendant et à la veille du mois de Ramadan, aurait bénéficié des gains du pouvoir d’achat liés au reflux de l’inflation. Elle aurait, principalement, profité aux produits alimentaires et aux produits finis de consommation importés», commente le HCP. Celui-ci constate également le maintien de la contribution négative des échanges extérieurs à la croissance économique. Elle s’est élevée à -3,9 points et ce sous l’effet d’une hausse de 17,3% du volume des importations nationales de biens et services et de 8,4% de celui des exportations.
La demande intérieure, socle de croissance au deuxième trimestre
En termes de perspectives, le HCP estime que la demande intérieure resterait le socle de la croissance économique nationale au deuxième trimestre de l’année. Les gains de pouvoir d’achat, permis par le reflux de l’inflation, et le recours intensifié à l’épargne soutiendraient une augmentation de 2,6% de la consommation des ménages», explique le HCP. Et d’ajouter : «Les dépenses d’investissement conserveraient leur dynamique grâce au renforcement des dépenses publiques et à la poursuite de l’effort d’équipement des entreprises, dans un contexte de reflux des prix à l’import des biens d’équipement industriel.
A l’inverse, les investissements des ménages en logements resteraient en reflux, dans un contexte de persistance des coûts élevés de crédit comparativement à la période d’avant 2022 ». Se référant au HCP, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 3,7%, en glissement annuel. Les branches secondaires poursuivraient leur regain au rythme de 5,3%, grâce notamment à la poursuite du rétablissement des industries extractives et de la construction. Le HCP table par ailleurs sur une bonne orientation de la production manufacturière, profitant d’une demande extérieure plus vigoureuse pour les branches de la chimie et du matériel de transport.
Le rythme de croissance de l’activité industrielle pourrait, selon le HCP, s’infléchir comparativement au début de l’année, du fait de la faible dynamique du textile et de l’agroalimentaire. Pour ce qui est des services, leur rythme de croissance se maintiendrait aux environs de 3%, tiré principalement par les activités de l’hébergement et des services non marchands.
