Art & CultureAujourd'hui le Maroc

L’appel du Souverain pour un centre national

Le patrimoine au cœur d’une lettre royale et une rencontre avec Mme Azoulay

Sauvegarde: En cette année 2022, le Royaume renforce la protection de son patrimoine. Une démarche qui se concrétise par un appel royal de taille lors d’un événement de grande envergure. Retour sur les détails.

Les débats intenses sur l’appropriation de patrimoine entre notre pays et d’autres incitent le Royaume à protéger davantage le sien en consolidant sa coopération avec les instances en charge. Chose qui se manifeste notamment par la rencontre vers la fin de cette année à Rabat entre le Souverain et la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay. L’occasion pour Sa Majesté le Roi de «particulièrement remercier la DG de l’Unesco pour tous ses efforts en faveur de la sauvegarde et de la protection du patrimoine culturel des Nations qui a tendance à être spolié par d’autres pays ou assimilé par d’autres cultures». Mieux encore, le Souverain ne manque pas de mettre en avant «l’excellente collaboration entre l’organisation onusienne et le Royaume pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et la préservation de la culture et des traditions qui se transmettent de génération en génération».

Une session de l’Unesco à Rabat
Au-delà de cette rencontre, SM le Roi Mohammed VI annonce «la création d’un centre national pour le patrimoine culturel immatériel qui aura pour tâche de consolider les acquis réalisés en la matière». Un appel qu’il fait en adressant également un message à la 17ème session du Comité intergouvernemental de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine immatériel. Il y rappelle d’ailleurs l’importance de l’établissement de la convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel dont le Maroc est signataire. Une convention destinée, d’après la lettre royale, à «assurer prioritairement la conservation, la promotion et la mise en valeur de ce type de patrimoine».

«Depuis son entrée en vigueur, la convention a imposé cet objectif comme un enjeu majeur des relations internationales. Il s’ensuit nécessairement que toute tentative d’appropriation illicite du patrimoine culturel et civilisationnel d’un autre pays doit être combattue», estime le Souverain. Dans le message royal, un constat d’actualité est établi. «Dans un monde en rapide mutation, il est important de souligner que le patrimoine immatériel d’un pays contribue à son rayonnement et qu’en conséquence, il doit être protégé par un dispositif clairement défini, en accord total avec les objectifs de la convention», avance le Souverain. Et ce n’est pas tout ! SM Le Roi rappelle les efforts du Royaume.

« Le Maroc est engagé dans cette voie depuis juillet 2006, date à laquelle il a ratifié la Convention. A ce jour, onze biens culturels du pays figurent sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco ; l’art équestre marocain ou la Tbourida est le dernier en date, depuis l’année passée, à être inscrit sur le prestigieux répertoire», ajoute la lettre royale.

Les principales missions du centre national pour le patrimoine Inventaire
Inventaire.  «L’une des missions de ce Centre consistera à poursuivre l’inventaire méthodique du patrimoine national à travers le Royaume et à mettre en place une base nationale de données pertinentes. Outre des formations académiques organisées pour renforcer les capacités des professionnels chargés des mesures de sauvegarde, la nouvelle structure nationale sensibilisera les jeunes générations à l’importance du patrimoine culturel. Elle aura également pour objectif d’évaluer l’efficacité des mécanismes de conservation des biens marocains répertoriés sur les listes du patrimoine mondial et de préparer les dossiers de candidature que notre pays compte présenter à l’avenir», précise SM le Roi.


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