Art & CultureAujourd'hui le Maroc

Mohamed Mahdi livre un travail de recherche sur le changement territorial d’Imlil – Aujourd’hui le Maroc

La maison d’édition La Croisée des Chemins vient de publier un nouvel ouvrage intitulé «Retour à Imlil. Naissance d’un territoire de développement. Suivi de : Ethnographie d’un rituel» de Mohamed Mahdi. En voici les contours !


«Retour à Imlil. Naissance d’un territoire de développement. Suivi de : Ethnographie d’un rituel», tel est l’intitulé du nouveau livre de Mohamed Mahdi, publié par la maison d’édition La Croisée des Chemins. Paru dans le cadre de la collection Sociétés en développement, dirigée par Abdessalam Saidi Dahmane et Mohamed Tozy, cet ouvrage captivant est préfacé par James Miller, professeur émérite à Clemson University et président de l’Institut américain d’études maghrébines. Il relate les dynamiques de changement du territoire d’Imlil et leurs effets. Dans les détails, «Retour à Imlil» est un retour sur un terrain de recherche, précisément la tribu Rherhaya située dans le versant nord du Haut-Atlas. Il décrit le processus multidimensionnel du changement à l’origine de l’émergence d’un territoire, actuellement de renommée internationale : Imlil.

«Ici, Mahdi nous emmène sur la scène du changement à travers le prisme de la sociologie rurale et en s’appuyant sur les techniques des sciences sociales modernes. Ses périodes répétées de recherche à Imlil au cours des 40 dernières années, à la fois individuelles et collectives, visant à comprendre les éléments les plus essentiels de la vie à Imlil – troupeaux, terres, cultures, famille, propriété, marchés, aspirations humaines – fournissent au lecteur des aperçus du changement au fil du temps et une prise de conscience de l’attachement du chercheur à la recherche. Mahdi humanise les données et apporte un sentiment de connexion et d’intérêt pour les personnes et le lieu qui est devenu Imlil», lit-on dans l’extrait de la préface de James Miller.

Pour l’auteur Mohamed Mahdi, il considère que ce texte est avant tout une relation à la fois récit et lien affectif. Il tient du témoignage et de l’exposé des données de recherches. «Le livre comprend des données d’observation et d’enquête ou fournies par des interlocuteurs qui se mêleront aux connaissances accumulées le long de ces années passées au contact d’un «pays» et de ses hommes, le tout se côtoyant avec des impressions personnelles qui donneront libre cours au point de vue de l’auteur et inévitablement à sa subjectivité», explique-t-il. Il relève en effet que le texte établira un rapport aux réalités du terrain qui n’est pas exclusivement celui de l’analyste froide.

«Le lien de l’analyste est si fort avec cette réalité qu’il est lui-même concerné et fait partie de ce terrain et de cet objet. Et ce lien n’est pas qu’objectif et scientifique, il est également subjectif et sentimental. Le texte s’efforcera toutefois de faire, à chaque fois, la part des choses entre ces deux ordres de connaissance», indique-t-il.
Par ailleurs, «Retour à Imlil» revient aussi sur un parcours de recherche initié dans les années 80 et qui s’est poursuivi jusqu’à l’année 2020. Ce parcours a débuté par une recherche académique focalisée sur les pasteurs, leur territoire pastoral, leurs relations sociales, leur univers de pensée et leurs pratiques rituelles, etc., et s’est élargi à de nouvelles problématiques d’actualité, plus orientées vers des questions de développement territorial.
Une fois de plus, l’ouvrage tente de montrer la complémentarité de toutes les problématiques abordées tout au long de cet itinéraire de recherche et insiste sur la continuité d’une réflexion sur la manière dont une société se transforme, s’adapte pour faire face à son destin, et change jusqu’à sa perception de son univers social et conceptuel… C’est pour dire que l’ouvrage appréhende le changement dans ses multiples manifestations, sociale, technique, économique, institutionnelle, culturelle et paysagère.

À propos de l’auteur
Mohamed Mahdi est un ancien professeur de l’enseignement supérieur à l’École nationale d’agriculture de Meknès où il a enseigné la sociologie rurale de 1987 à 2019. Il est membre de l’association Targa-Aide et du Centre de recherche et d’études sur les sociétés contemporaines (CRESC).

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