Plus de 35 milliards de dirhams à l’export à fin janvier – Aujourd’hui le Maroc

Amélioration de 7,2 % des ventes du Maroc sur le marché international

La hausse des exportations conjuguée à la baisse des importations a ramené le déficit commercial à 22,44 milliards de dirhams, soit un allégement de 15,3 % comparé à fin janvier 2023.

Les exportations marocaines démarrent l’année sur un trend haussier. Les expéditions ont, en effet, affiché une dynamique positive durant le mois de janvier au moment où les importations ont fléchi sur ladite période. Une situation qui a ramené le déficit commercial à 22,44 milliards de dirhams au premier mois de l’année 2024 contre 26,49 milliards de dirhams une année plus tôt, soit un allégement de 15,3 % en glissement annuel. Se référant aux indicateurs mensuels de l’Office des changes, le Maroc a réalisé à l’export un chiffre de l’ordre de 35,66 milliards de dirhams, en consolidation de 2,39 milliards de dirhams comparé à janvier 2023 (+7,2 %). L’essentiel de ces exportations est porté par le secteur automobile.

10,84 milliards de dirhams ont été générés à l’export au titre du premier mois de l’année marquant ainsi une hausse de 8,3 % comparé à la même période de l’année précédente. Cette évolution est tirée par l’accroissement de 353 millions de dirhams des ventes du segment de la construction, de 221 millions de dirhams du segment du câblage et de 134 millions de dirhams du segment de l’intérieur véhicules et sièges. Le secteur de l’aéronautique a réalisé pour sa part une performance à deux chiffres à l’export. Les ventes du mois de janvier se sont redressées de 23 % pour atteindre les 1,89 milliard de dirhams. On relève dans ce sens une hausse de 37,8 % des ventes du segment assemblage et de 5,3 % de l’Electrical Wiring interconnection System (EWIS). Les exportations de phosphates et dérivés ont suivi la même dynamique.

Les ventes se sont chiffrées à 6,2 milliards de dirhams contre 5,27 milliards de dirhams à la même période de l’année passée. «Cette évolution est due à la hausse des ventes des engrais naturels et chimiques (+732 millions de dirhams) et de l’acide phosphorique (+233 millions)», commente l’Office des changes dans sa récente publication. Pour ce qui est des exportations électronique et électricité, elles ont grimpé de 13,3 % à fin janvier pour s’établir à 1,98 milliard de dirhams. Les exportations de fils et câbles se sont dans ce sens consolidées de 241 millions de dirhams contre une hausse de 77 millions de dirhams des ventes des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques. En revanche, les exportations des composants électroniques ont baissé de 177 millions de dirhams.

Les tendances relevées à l’export par l’Office des changes laissent apparaître une quasi-stabilité à la fois des ventes «textile et cuir» ( 3,5 milliards de dirhams) et des expéditions agricoles et agroalimentaires (8,43 milliards de dirhams). Pour ce qui est des importations, elles se sont situées autour de 58,14 millions de dirhams à fin janvier 2024 contre 59,76 milliards de dirhams une année plus tôt, accusant ainsi un repli de 2,8 % en glissement annuel. Cette baisse est traduite par une perte de 1,65 milliard de dirhams comparé aux achats réalisés à la même période de l’année passée. Se référant à l’Office des changes, la facture énergétique a baissé de 12 % au premier mois de l’année revenant à 1,31 milliard de dirhams.

Une évolution qui fait suite, essentiellement, à la baisse des approvisionnements en houille, cokes et combustibles solides similaires de -44,9 % (-1 milliard de dirhams). De même, les achats des produits finis d’équipement ont baissé de 8,7 % et ce suite à la non-acquisition des avions et autres véhicules aériens ou spatiaux. Même tendance a été observée au niveau des achats produits finis de consommation et produits bruts. Les importations à ce niveau ont baissé respectivement de 2,4 et de 9,2%. En parallèle, les importations des produits alimentaires se sont affermies de 6,1 % avoisinant ainsi les 8 milliards de dirhams. Cette progression s’explique par une hausse de 559 millions de dirhams des importations du sucre brut ou raffiné et de 512 millions de blé. « Cette hausse a été contrebalancée par la baisse de 60,7 % des approvisionnements en maïs », explique l’Office des changes. Pour ce qui est des demi-produits, les importations réalisées au premier mois de l’année se sont améliorées de 7,9 %, soit des achats de l’ordre de 12,96 milliards de dirhams. Une dynamique tirée par l’accroissement de 511 millions de dirhams des achats de demi-produits en fer ou en aciers non alliés et de 40,9 % de celles de l’ammoniac.