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Sept nouveaux métiers mondiaux potentiels pour le Maroc – Aujourd’hui le Maroc

Industries navale et ferroviaire, industrie pharma, art culinaire… le détail d’une nouvelle étude de l’IRES

Prospective : L’Institut royal des études stratégiques (IRES) vient de publier une étude sur «L’avenir des métiers mondiaux du Maroc». Cette étude, réalisée selon une démarche prospective et une approche inclusive, a pour objectifs d’identifier de nouvelles chaînes de valeur mondiales, auxquelles le Maroc pourrait s’intégrer.

Les experts de l’IRES ont exploré des gains potentiels résultant de la promotion d’autres métiers mondiaux et /ou régionaux, surtout dans le sillage du démarrage de la Zone de libre-échange continentale en Afrique (ZLECA). Au total, sept secteurs ont été retenus par l’étude. Il y a tout d’abord l’industrie navale. Le Maroc se prépare à acquérir une industrie navale de pointe d’ici 2030. Le programme consiste, d’une part, à construire de nouveaux chantiers navals à Safi, Jorf-Lasfar, Kénitra, Nador et Dakhla et, d’autre part, à réhabiliter des chantiers moins récents comme celui de Tan-Tan et d’Agadir. Ces chantiers serviront à la réparation des navires militaires, de pêche, de plaisance et à maintenir également la flotte nationale civile et militaire, ainsi qu’à développer l’activité de démantèlement des navires. Le Maroc peut prendre une position de leader régional dans le transport maritime, la construction de navires de pêche et militaires. Selon le document, le Maroc devra se fixer comme objectifs stratégiques le développement d’une industrie navale de pointe (civile et militaire) qui attirera des équipementiers européens. Ces derniers participeront à la montée en gamme et à la maturité technologique du secteur ainsi que la modernisation du secteur de la réparation navale pour répondre à la demande locale et renforcer le positionnement du pays dans le pourtour méditerranéen. Le deuxième secteur identifié concerne l’industrie ferroviaire qui connaît actuellement de profondes mutations technologiques au niveau mondial, avec l’apparition de la digitalisation et des «smart cities».
L’innovation sera donc dans les années à venir un facteur de différenciation et de compétitivité. Les chaînes de production de l’industrie ferroviaire sont globalisées comme c’est déjà le cas de l’automobile et de l’aéronautique. «Les enjeux stratégiques pour le pays sont de faire de l’industrie ferroviaire un métier mondial à l’instar de l’automobile et de l’aéronautique et devenir un prestataire au niveau régional. Cela permettra de rentabiliser les investissements lourds et coûteux du secteur en termes de recherche et développement, de formation et de création d’écosystèmes», explique l’étude.

Electricité et chimie verte

L’autre piste explorée par l’étude concerne l’électricité verte. Selon l’IRES, les enjeux stratégiques de faire de l’électricité verte un métier mondial résident dans la souveraineté énergétique à travers une baisse des importations des énergies, une réduction de la facture de consommation d’électricité et le respect de l’impératif du développement de l’électricité propre. Le Maroc pourra aussi augmenter son attractivité pour les opérateurs dans les secteurs automobile, aéronautique, … Le quatrième métier identifié est celui de la chimie verte. «Le Maroc pourra faire de la chimie verte un métier mondial, étant donné sa dotation en ressources végétales bio qui lui permet d’être en conformité avec la réglementation en matière d’usage d’additifs de synthèse et vu sa position de leader dans le domaine des énergies renouvelables. Comme dans le secteur de l’automobile, l’hydrogène vert attirera les consortiums qui s’installeront au Maroc pour utiliser les ressources renouvelables abondantes», précise l’étude évoquant par la même occasion un cinquième métier, à savoir l’industrie pharmaceutique. Les objectifs stratégiques à viser sont la fabrication des médicaments génériques d’abord pour monter en gamme, ensuite soutenir le développement de nouveaux types de «médicaments princeps» et «biosimilaires» pour améliorer l’accès des malades des plus démunis aux niveaux national et continental et développer l’immunothérapie.

Logistique et art culinaire

Les deux dernières pistes évoquées par l’étude de l’IRES sont la logistique ainsi que l’artisanat et l’art culinaire. Pour le premier secteur, le document avance que la logistique et le transport offrent aux pays en développement de bonnes opportunités à condition de disposer des infrastructures aéronautiques, maritimes et routières, d’une stabilité politique et d’une organisation en mesure de relier différentes régions du monde. «Parmi les objectifs stratégiques consistant à faire du secteur de la logistique et du transport un métier mondial, on peut citer le développement de la logistique verte (pour répondre aux impératifs environnementaux) et le renforcement de la connectivité et les bases logistiques reliant l’Afrique aux marchés mondiaux. Enfin, le secteur de l’artisanat et de l’art culinaire au Maroc dispose d’un potentiel énorme en termes de savoir-faire, d’innovation, de coûts de la main-d’œuvre et de disponibilité des matières premières pour être compétitif et devenir un métier mondial du Maroc. «Les enjeux stratégiques sont l’augmentation de la compétitivité des filières de niches Bio (Label qualité Bio) et la valorisation du patrimoine culturel et culinaire et la fabrication de produits de santé (compléments alimentaires) à base de plantes», conclut la même source.

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